ශ්රී ලංකා ප්රජාතාන්ත්රික සමාජවාදී ජනරජය – Cela signifie République socialiste démocratique du Sri Lanka en singhalais et c’est là que Tim Draper est venu poser ses valises la semaine dernière avec son émission de téléréalité « Meet the Drapers ». La dernière fois qu’on vous a parlé de cette île de l’océan Indien, c’était à propos d’un projet original de tuktuk électrique. Aujourd’hui, il s’agit d’un échange entre le milliardaire américain et les autorités à propos de la nécessité d’adopter Bitcoin comme monnaie dans le pays. Et ils ne sont pas vraiment d’accord.
Tim Draper prêche pour l’adoption de bitcoin au Sri Lanka
D’abord, un mot sur Tim Draper qui se présente désormais comme un ambassadeur de Bitcoin aux quatre coins du monde. Descendant de plusieurs générations d’investisseurs, il a fait fortune en mettant de l’argent très tôt dans des entreprises comme Tesla, Baidu Inc., Skype, Hotmail, SpaceX, Coinbase ou encore Robinhood. En 2014, il fait parler de lui en achetant aux enchères des bitcoins saisis par les équipes de l’US Marshals Service dans le cadre de l’affaire Silk Road. Depuis, il dispense ses précieux conseils financiers dans une université californienne et anime un show à la télévision américaine.
Dans le cadre de cette émission, il est allé au Sri Lanka pour rencontrer des entrepreneurs locaux. Et il en a profité pour échanger avec le président de la République Ranil Wickremesinghe puis avec le gouverneur de la banque centrale Nandalal Weerasinghe.
Le gouverneur de la banque centrale de Columbo pas convaincu du tout
De la rencontre avec le président de la République, il n’est pas ressorti grand chose. En revanche, l’échange avec le gouverneur de la banque centrale a été animé ! Vêtu d’une cravate Bitcoin, Tim Draper va droit au but et Nandalal Weerasinghe répond du tac au tac.
« – Je viens à la Banque centrale avec une monnaie décentralisée.
– Nous n’acceptons pas cette idée. »
Puis Draper va dérouler son argumentaire et insister sur la corruption dans le pays. La discussion reprend, mais toujours la même réponse de l’autorité financière de Columbo :
« – Avez-vous vu le Sri Lanka dans les actualités ? Elle est connue comme la capitale de la corruption. Un pays connu pour sa corruption pourra tenir des registres parfaits avec l’adoption de Bitcoin.
– L’adoption de 100% Bitcoin ne sera jamais une réalité au Sri Lanka. »
Finalement, l’échange durera une trentaine de minutes et se finira par une dernière passe d’armes autour de l’intérêt d’une monnaie nationale :
« – L’administration a-t-elle le courage [d’adopter Bitcoin] ? Et quel est l’avantage d’avoir sa propre monnaie ?
– Nous ne voulons pas aggraver la crise en introduisant Bitcoin. »
Avec une inflation à plus de 50%, une économie en récession, des émeutes de la faim et de violentes protestations populaires contre les pénuries de carburant, Bitcoin semblait pourtant une bonne idée pour sortir le pays de sa situation selon Tim Draper. Mais ni le président ni le gouverneur n’ont été sensibles à ses arguments. La situation du Salvador a également été abordée comme un exemple positif de l’adoption de la cryptomonnaie numéro 1.
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