Comment payez-vous ? Bon, autant le dire tout de suite, 6 000 commerçants qui acceptent Bitcoin à l’échelle du monde entier, cela représente clairement une goutte d’eau ! Mais la bonne nouvelle, c’est que leur nombre a triplé en seulement une année, et ça, par contre, c’est plutôt impressionnant. Répartis sur tous les fuseaux horaires, ces professionnels ont décidé d’accepter le BTC dans leurs commerces pour le plus grand plaisir des cryptophiles convaincus. L’occasion de rappeler qu’il existe aussi quelques échoppes en France qui ont rejoint le mouvement, mais nous verrons aussi que cette solution de paiement présente quelques limites côté commerçant, mais aussi côté consommateur. Allez, on passe à la caisse, sortez vos wallets !
Le nombre de commerçants qui acceptent Bitcoin augmente
Tenter de rassembler au sein d’une même carte l’ensemble des commerces qui acceptent la cryptomonnaie est une gageure et c’est l’occasion de souligner le travail formidable réalisé par les équipes de BTC Map. Basé sur les données cartographiques libres de droits du projet OpenStreetMap, BTC Map présente une carte interactive sur laquelle on peut retrouver les restaurants, les garages auto, les agences immobilières, les hôtels, les supermarchés, les bars et même les cliniques dentaires où Bitcoin est accepté comme moyen de paiement. Parfois, il est même possible de régler dans une autre cryptomonnaie, mais la mission des équipes de BTC Map se concentre sur le roi des cryptos.
En termes de répartition, l’Amérique du Nord, du Sud et l’Europe dominent largement l’Afrique et l’Asie, même s’il est évidemment compliqué d’être exhaustif dans ce genre d’entreprise. Saluons au passage le cas des Philippines qui présente la plus forte concentration de magasins acceptant le BTC dans toute l’Asie avec 337 boutiques ou services. Autre fait notable, la Chine et l’Inde, qui représentent plus de la moitié de l’humanité, n’en comptent quasiment aucune, tout comme la Russie. Cependant, au-delà du nombre actuel de professionnels sensibles aux crypto, c’est l’évolution de leur nombre qui suscite de l’intérêt.
Volatilité, trésorerie, simplicité : les limites de ce moyen de paiement
BTC Map comptait 2 207 commerçants en début d’année dernière et 6 126 juste avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, ce qui fait une augmentation de 174 % sur l’année et ça, c’est très positif. Et même si on note une légère baisse sur le quatrième trimestre, la tendance est clairement à la hausse et le phénomène prend définitivement de l’ampleur avec le temps qui passe. Mais au fait, est-ce une si bonne idée que ça de payer avec du bitcoin dans les boutiques ? Les journalistes de The Block se sont posés la question et leurs conclusions sont surprenantes. Car après tout, qui veut vraiment dépenser ses précieux satoshis ?
L’expérience de ce qu’on appelle désormais le Pizza Day a montré qu’il est possible d’avoir des regrets lorsqu’on achète des choses courantes avec des bitcoins ! L’histoire de ces deux grandes pizzas à 20 dollars achetées à l’époque avec 10 000 bitcoins fait sourire la communauté, mais cela représente tout de même environ 44 millions de dollars au cours du jour… ce qui fait cher la part de Margherita ! Le principe ancré dans les mentalités est plutôt de hodler ses bitcoins et de ne pas les dépenser. Et même si les choses sont, par exemple, légèrement différentes dans certains pays d’Afrique, les habitudes ne sont pas encore vraiment prêtes à changer.
À moins que le Lightning Network continue à se démocratiser ? Et que les commerçants intègrent de plus en plus cette technologie dans leurs caisses enregistreuses afin de fluidifier les échanges et de faire de Bitcoin la petite monnaie du quotidien ? À ce propos, il semble par ailleurs que la plupart des professionnels qui acceptent le BTC, le revende directement pour le changer en monnaie locale. Il y a donc du chemin à faire pour les convaincre de les garder ! Mais si tout le monde décide de les conserver, qui paiera avec ? Peut-être que la solution passera par la démocratisation d’une autre crypto pour nos dépenses du quotidien et certains ont déjà une petite idée derrière la tête, mais pas sûr qu’elle plaise à tout le monde.
