Worldcoin : 9 500 iris scannés en 24 heures, l’inquiétant succès du projet en Argentine

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Un humain toutes les neuf secondes. Voilà la statistique incroyable qui nous vient d’Argentine, où le projet Worldcoin bat tous les records. Depuis le 24 juillet et le lancement du projet un peu fou de scanner un maximum d’iris humain à travers le globe contre une poignée de tokens, c’est bien dans ce pays d’Amérique du Sud que les équipes de Worldcoin ont enregistré le plus de demande. Au-delà des inquiétudes légitimes quant à la fiabilité du système, à la collecte et à la protection des données, le concept de Sam Altman continue d’attirer les volontaires et de diviser l’opinion. Des enquêtes sont en cours aux quatre coins du monde, et des pays l’interdisent.

Mais à Buenos Aires, on fait toujours la queue pour recevoir sa World ID. On fait le point sur un des phénomènes cryptos de l’été.

Worldcoin tape dans l’œil des Argentins et bat tous les records mondiaux…

L’idée à l’origine du projet est plutôt simple et répond à une demande inhérente aux nouveaux mondes numériques, à savoir comment s’identifier de façon formelle en ligne. C’est dans cette optique que Sam Altman a co-fondé Worldcoin, avec un protocole d’identité basé sur les données biométriques des utilisateurs, plus particulièrement l’iris.

Après la preuve de travail ou la preuve d’enjeu, place à la preuve d’identité (proof of personhood en anglais) ou PoP de son petit nom. Grâce à son système de collecte appelé Orb, tout le monde peut désormais s’enregistrer et par la suite s’identifier, sans fournir d’informations personnelles, telles que le nom, le prénom, le numéro de téléphone ou l’adresse électronique.

Dès le lancement du projet, les critiques ont fleuri aussi vite que les files d’attentes ont grossi, alimentées par les technophiles curieux et ceux qui couraient après une poignée de jetons. Mais très rapidement, des critiques sont venues de certains spécialistes ou des autorités nationales, qui avaient de très gros doutes sur la sécurisation des données et leur utilisation. Ainsi, de l’Allemagne au Kenya, les Orb et les collectes ont été suspendues.

Cependant, dans un autre grand pays, on embrasse le projet avec enthousiasme et on se fait scanner les yeux avec entrain. Ce pays, c’est l’Argentine. Alex Blania, l’autre fondateur de Worldcoin, nous explique pourquoi.

Il y a tellement de questions à poser sur le Worldcoin qu'on ne sait pas par quel bout le prendre ! A la fois il essaye de résoudre un problème bien réel dans les pratiques numériques mais à la fois le processus et le stockage des données posent mille questions.
En Argentine, le projet Worldcoin fascine autant qu’il inquiète

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… malgré les inquiétudes des autorités et des doutes sur le projet

  « Je pense que l’Argentine est l’un des pays les plus crypto-actifs au monde. Les gens sont beaucoup plus sensibles aux principes fondamentaux de la crypto et la comprennent mieux qu’ailleurs. C’est la combinaison d’un pays à la fois très avancé technologiquement et avant-gardiste en la matière. »

Alex Blania

Et les derniers chiffres tendent à prouver ce qu’explique le dirigeant. En effet, au mois d’août, en une seule journée, 9 500 personnes se sont fait faire leur « carte d’identité mondiale », comme on l’appelle dans le milieu, soit donc un Argentin toutes les neuf secondes. Vertigineux ! Pour arriver à cela, ce sont quatre dispositifs Orb qui ont été installés dans le pays, à Buenos Aires, à Mar del Plata, à Cordoba et à Mendoza.

Ce record a été établi, alors qu’une enquête de l’équivalent de la CNIL en Argentine est en cours. L’agence argentine d’accès à l’information publique a en effet déclaré qu’elle « analyserait en profondeur les processus et les pratiques en matière de collecte, de stockage et d’utilisation des données personnelles ».

Quelles seront les conclusions ? Combien de personnes se seront fait scanner l’iris entre-temps ? Quel est l’avenir du projet ? Autant de questions sans réponse, mais une chose est sûre : recevoir quelques WLD en échange d’une partie de sa vie privée attire de plus en plus de participants.

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Ben Canton

Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.

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