Sénateur vs SEC. L’actuel président de la Securities and Exchange Commission des États-Unis, Gary Gensler, doit se sentir bien seul. En effet, sa fâcheuse tendance à empêcher au lieu de protéger les investisseurs agace jusque dans les rangs du gouvernement US. Une position qui lui vaut d’être identifié comme un simple « obstacle » vers un Bitcoin à 1 million de dollars suite à l’approbation tant attendue des ETF Bitcoin spot. Et la situation financière désastreuse des États-Unis ne plaide pas en sa faveur. Car des membres du gouvernement souhaitent réduire son salaire à 1 dollar pour « mauvais service rendu au peuple américain ». Ambiance…
Gary Gensler est-il une dépense inutile ?
Les caisses de la Réserve fédérale (Fed) des États-Unis sont vides, avec 100 milliards de dollars de pertes pour l’année en cours. Une situation critique qui nécessite de revoir les dépenses à la baisse, afin de ne pas crever un plafond de la dette pour le moment suspendu dans le but d’éviter le défaut de paiement.
Et, comme à chaque fois qu’un budget est révisé, la qualité des financements effectués doit être réévaluée. Une situation à l’origine d’une récente proposition d’amendement déposée auprès du Financial Services and General Government (FSGG). Un texte présenté pour la première fois le 13 juillet dernier. Avec comme objectif de réduire drastiquement les dépenses publiques dans tous les domaines.
C’est dans ce cadre que le Sénateur républicain Tim Burchett vient de tirer à balles réelles sur le patron de la SEC, Gary Gensler. Mais, finalement, peu de termes positifs sont actuellement associés à cet homme, au point de le voir proclamer lui-même son « incohérence » chronique. Et une récente « analyse coûts-avantages » menée à propos de ses résultats actuels ne semble pas faire pencher la balance en faveur de sa rémunération, estimée à plus de 300 000 $ par an !
« Le salaire de Gary Gensler, président de la Securities and Exchange Commission, devrait être réduit à 1 $. »
Tim Burchett
Limiter le « caractère intrusif » de la SEC
Une fronde à laquelle s’associe également le membre républicain du Congrès Steve Womack. Et ce dernier ne mâche pas ses mots à propos de l’inutilité du financement accordé à la Securities and Exchange Commission.
En effet, il considère qu’une suppression pure et simple de cette ligne comptable permettrait à elle seule de limiter le « caractère intrusif » de cette instance de régulation.
« Pour être clair, les agences sous notre juridiction remplissent des fonctions importantes. Cependant, beaucoup se sont écartés de leur mandat et les résultats ont vraiment rendu un mauvais service au peuple américain. Plus précisément, nous désactivons les règles de la Securities and Exchange Commission qui manquent d’une analyse coûts-avantages appropriée et d’une analyse d’impact global. »
Mais après tout, Gary Gensler a l’habitude d’être sous le feu des critiques. Car au mois de juin dernier, un projet de loi avait déjà été déposé afin de le démettre purement et simplement de ses fonctions. Le but de cette opération ? Protéger les marchés financiers américains « d’un président tyrannique ». Et cela n’a pas changé grand-chose à sa feuille de route…
Finalement, la seule véritable question est de savoir qui soutient encore Gary Gensler ? Car même au sein de son instance de régulation, les avis divergent au sujet d’une approbation des ETF Bitcoin spot qui aurait déjà dû intervenir il y a 5 ans. Un agacement généralisé qui pourrait voir le patron de la SEC sacrifié sur l’autel de la dette américaine. Ses jours seraient-ils comptés ?
