Plexcoin n’en a toujours rien à faire des sanctions

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Dominic Lacroix – fondateur de PlexCoin – continue d’ignorer allègrement les sanctions et les appels à comparaître. Pour rappel, PlexCoin est un exemple frappant de scam (promesses de rendement impossibles, pas de white paper, équipe opaque…) qui avait réussi à lever 15 millions lors de son ICO l’année dernière. Depuis, c’est le jeu du chat et de la souris entre PlexCoin et diverses autorités financières (de l’AMF à la SEC), un jeu auquel Lacroix excelle apparemment.

Il y a plus d’un an, l’Autorité des Marchés Financiers québécoise (AMF), en accord avec le Tribunal des Marchés, interdisait à PlexCorps (l’entreprise derrière PlexCoin) de poursuivre toute forme de publicité ou de démarchage, et d’interrompre l’ensemble des opérations en lien avec PlexCoin. Pas impressionné pour un sou, Dominic Lacroix n’avait même pas pris la peine de répondre, et, deux mois plus tard, devant ce manque flagrant de coopération, Lacroix était condamné pour outrage au tribunal.

Plusieurs mois plus tard, la SEC des États-Unis s’en mêlait, et une plainte comportant diverses injonctions était émise. L’entreprise était accusée de lever des fonds illégalement, de vendre des securities sans autorisation, et Lacroix était qualifié de « transgresseur récidiviste aux lois sur les securities au Canada. ». L’entièreté des fonds – plus intérêts et pénalités – devait être rendue aux investisseurs, les fondateurs de PlexCoin avaient l’interdiction de proposer des actifs numériques à l’avenir, et Lacroix devait être définitivement interdit de siéger comme président ou dirigeant de toute société publique. Au moment de cette plainte, une ordonnance de la Cour enjoignait PlexCorps à produire – sous trois jours – un audit de leur entreprise, ainsi qu’une liste de tous leurs wallets.

Site Web de Plexcoin

Près de 9 mois plus tard, toujours aucune nouvelle de Lacroix et de Paradis-Royer (également fondatrice de PlexCoin). En août donc, la SEC renouvelle sa demande, et exige que l’entreprise lui fasse parvenir une liste de tous ses actifs, wallets, investisseurs, etc…Toujours pas inquiété, Lacroix n’a pas coopéré. En juin de cette année, on apprenait même qu’il continuait à se servir dans la casse, dans un acte d’ultime défiance.

Cependant, il semblerait que la SEC ne trouve plus la blague vraiment amusante. L’organisme de régulation a déposé hier une requête pour contraindre les fondateurs à la coopération, ainsi qu’une requête pour obtenir des sanctions préalables contre eux. L’institution a donc porté son dossier à la New York Eastern Distric Court, afin d’allonger un peu la longue liste de sanctions et plaintes qui est associée à PlexCorps.

Ainsi, la SEC tape du pied. Lacroix « refuse d’obéir aux ordonnances judiciaires », met autant de bâtons dans les roues qu’il le peut et joue les fantômes. Si cette affaire est regrettable, et que Lacroix est un escroc condamnable – les scams sont une lie dont on se passerait très volontiers – j’admets tout de même que voir la SEC se faire tourner en bourrique comme ça, c’est assez amusant, non ?

Sources : Financefeeds ; Coindesk || Image from Shutterstock

Julien C.

Tombé dans le domaine des cryptomonnaies durant l’été 2017, je m’intéresse particulièrement aux projets novateurs et aux relations dans la communauté. Chasseur de scam à mes heures perdues, vous pouvez me retrouver tous les matins dans notre newsletter !

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