Pénitence – Le fondateur du scam My Big Coin risque de passer plus d’un siècle en prison, après avoir mené une vie luxueuse aux frais de ses victimes.
Deux ou trois vie à l’ombre pour Randall Crafter
Randall Crafter risque théoriquement de finir ses jours au fond d’une cellule. Selon un communiqué du 21 juillet dernier du département de la Justice, le fondateur de My Big Coin a été reconnu coupable de fraude électronique et de blanchiment d’argent, par un jury fédéral.
Il connaîtra sa sentence le 27 octobre prochain. L’homme risque dorénavant une peine maximale de 20 ans de prison ferme pour chacun des quatre chefs d’accusation de fraude électronique. Il encourt également jusqu’à 10 ans derrière les barreaux pour chacun des trois chefs d’accusation de blanchiment d’argent.
Si le juge décide ainsi d’en faire un exemple, eu égard du principe d’accumulation des peines au pays de l’Oncle Sam, Randall Crafter sortira de prison dans 110 ans.
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My Big Coin : une fraude en or et en carte de crédit
My Big Coin figure dans la liste des manipulateurs qui sont capables de faire baisser leur garde, même aux investisseurs prudents. Les mensonges qu’ils utilisent pour piéger leurs victimes sont pourtant souvent grotesques, mais plus c’est gros, plus ça passe.
L’entreprise de Randall Crafter avait proposé des prétendus services de paiement virtuels, qui fonctionnaient en se servant de My Big Coins. Les fraudeurs présentaient cette cryptomonnaie aux investisseurs, comme étant un jeton utilitaire garanti par 300 millions de dollars d’or, de pétrole et d’autres actifs. La société a même eu le toupet d’évoquer un faux partenariat avec MasterCard, pour donner du crédit à ses arguments de vente frauduleux.
D’une vie luxueuse à des années en cabane
La cryptomonnaie qui était censée être facilement convertible en monnaie fiduciaires, a ainsi trouvé de nombreux preneurs, entre 2014 et 2017.
Le succès financier fut au rendez-vous. Randall Crafter a réussi à détourner plus de 6 millions de dollars de fonds des investisseurs. Le fraudeur a des goûts de luxe. Il a mené une vie confortable aux frais de ses victimes : achat d’antiquités, d’œuvres d’art, et de bijoux.
Le doux rêve n’aura toutefois pas duré bien longtemps et vire désormais au cauchemar pour Randall Crafter et ses associés. La CFTC a accusé My Big Coin et son fondateur de fraude sur les commodités, en 2018. Le régulateur a de surcroit, attaqué au civil la société et ses associés.
Randall Crafter s’ajoute à la liste de nombreux fraudeurs de la cryptosphère. Nombres d’entre eux se sont retrouvés devant les juges. Après avoir grassement profité de leurs biens mal acquis, l’heure des comptes a sonné. Certains peuvent alors écoper d’une peine de milliers d’années de prison.
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