Un Web3 bien (mal ?) entouré ? – La méga-corporation Alphabet, qui se cache notamment derrière Google et YouTube, s’intéresse depuis un certain temps à Bitcoin (BTC) et ses semblables, comme le prouve sa demande de licence pour une application de crypto-paiements à Singapour. De nouvelles informations démontrant cet intérêt viennent d’être révélées par son CEO.
Alphabet cherche à “blockchainiser” ses produits et services
Alphabet, la société mère de Google, semble de plus en plus réaliser l’incroyable potentiel d’innovations qu’apportent les cryptomonnaies, notamment la technologie des registres distribués (DLT).
Dans un entretien relayé par ExpovistaTV, Sundar Pichai, le CEO d’Alphabet, s’est exprimé sur les perspectives qu’offrent les technologies blockchain pour l’avènement du Web3 (l’évolution d’Internet après le Web 2.0 apporté par les smartphones).
Le dirigeant d’Alphabet explique que son groupe « s’intéresse de près » aux blockchains, et qu’ils souhaitent « soutenir » ces innovations :
« Chaque fois qu’il y a de l’innovation, je trouve cela excitant, et je pense que c’est quelque chose que nous voulons soutenir du mieux que nous pouvons (…) L’Internet a toujours évolué, et il va continuer à évoluer (…) nous avons énormément bénéficié des technologies open-source avec Google, donc nous avons l’intention d’y contribuer. »
Sundar Pichai, CEO d’Alphabet
Des blockchains derrière YouTube ou Google Maps ?
Quand on se rapproche des cas d’utilisation pratiques de cette technologie issue de Bitcoin et des cryptomonnaies, Sundar Pichai mentionne plusieurs des services proposés par le groupe Alphabet.
Ils étudieraient ainsi, les technologies blockchains pour alimenter des couches de calcul et de services comme YouTube et Google Maps, même si aucune précision particulière n’est donnée.
Son offre d’hébergement Google Cloud pourrait également bénéficier de ces technologies. Ce dernier service avait d’ailleurs déjà tenté un premier rapprochement avec la cryptosphère, dès 2020, avec le réseau EOS conçu par Block One.
L’arrivée supplémentaire d’un GAFAM comme Google/Alphabet dans la course à l’open-source et au Web3 ne sera peut-être pas enthousiasmant (voire sera carrément inquiétant) pour certains. En effet, avec Meta (Facebook) et Twitter qui font déjà partie de la COPA (Crypto Open Patent Alliance), le poids des grosses entreprises multinationales et de leurs monopoles s’annoncent très pesants sur le Web3, qui se veut paradoxalement plus décentralisé.
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