NFT : les DeGods débarquent sur Bitcoin via Ordinals
La ruée des NFT sur Bitcoin ? – Graver son œuvre dans le marbre de la première blockchain du monde. Un doux rêve désormais accessible avec la technologie développée par Ordinals. Cette annonce a provoqué un afflux sans précédent sur Bitcoin (BTC), faisant au passage exploser les frais pour le plus grand plaisir des mineurs. Et, la collection DeGods, collection NFT phare de la blockchain Solana, n’est pas en reste. Décryptage.
Les DeGods s’invitent sur la blockchain Bitcoin
Bitcoin. Une monnaie ou une base de données ? Un moyen d’échange ou de stockage ? Le débat est houleux entre les partis-pris et les remises en question font rage en ce début d’année. Depuis l’arrivée de la technologie Ordinals. Soudain, le stockage de données devient plus simple, toujours limité certes, mais suffisant pour figer au sein de la reine de toutes les blockchains, les œuvres NFT de tout un chacun.
Nous voyons ainsi désormais émerger les OrdinalsPunks, répliques des célèbres CryptoPunks d’Ethereum. Un engouement qui a propulsé le nombre de nouvelles adresses Bitcoin vers de nouveaux records. Il était impensable pour les DeGods, première collection NFT de Solana, de ne pas être de la partie. D’autant plus que ceux-ci ont lancé leur migration sur Ethereum, prévue pour le premier trimestre 2023.
L’équipe a, en effet, révélé avoir inscrit au sein d’un même bloc 535 NFT de leur collection. 535 NFT très particuliers puisqu’ils avaient été détruits (burn en anglais) quelques jours après la création de la collection sur Solana. Le co-fondateur de la collection NFT DeGods, Rohun Vora, aussi connu sous le pseudo Frank, s’est félicité sur Twitter, de cette réussite.
« Ce fut un honneur de travailler avec Nick Hansen afin de s’assurer de ne pas avoir d’Ordinals aléatoires créés au milieu de nos 535 DeGods.Tous ont été créés dans un seul bloc. Simple. Magnifique. Inscrit à jamais dans la blockchain Bitcoin. »
« Bitcoin est la meilleure marque crypto, la plus vierge. C’est la plus connue, la plus simple et la plus puissante. Elle n’a jamais été corrompue, n’est-ce pas ? »
Rohun Vora, cofondateur de la collection NFT DeGods
« Ce qui est mort ne saurait mourir ». C’est cette célèbre tirade issue de la série Game of Throne qui a poussé Kévin Henrikson, autre cofondateur de la collection DeGods, a implémenté ces 535 exemplaires de leur collection sur Bitcoin. Pour eux, l’occasion était trop belle de ramener à la vie ces exemplaires précédemment détruits.
Ordinals, des NFT gravés à jamais sur Bitcoin
Néanmoins, l’équipe a voulu faire les choses correctement et ne pas inscrire leurs exemplaires au gré des multiples blocs de la blockchain Bitcoin. Ils se sont donc associés à Nick Hansen, le CEO de Luxor Technologies. Ceci afin de s’assurer que leurs NFT soient tous inclus au sein d’un seul et même bloc de la blockchain Bitcoin.
En revanche, pour tenir au sein d’un même bloc, les 535 images ont dû être fortement compressées. Chaque image a été redimensionnée au sein d’un carré de 210 pixels de côté, à basse résolution, dans un fichier .webp.
L’avantage des Ordinals contrairement à d’autres NFT, c’est leur process de stockage. De nombreuses collections voient leurs images hébergées sur des serveurs centralisés. Ce qui fait porter un gros risque sur la pérennité de la collection en cas de faille desdits serveurs. D’autres, plus élaborées, utilisent la technologie IPFS (InterPlanetary File System), un stockage décentralisé via de multiples serveurs. Avec Ordinals en revanche, les design des NFT sont directement stockés sur la blockchain. Pardon, sur LA blockchain. Une blockchain, Bitcoin, qui a fait preuve à de multiples reprises de sa longévité et de sa résistance à la censure. Il est logique qu’elle attire toutes les collections qui veulent s’approprier une part de sa pureté.
Les visions s’opposent sur la véritable raison d’être de Bitcoin. Une technologie tiraillée entre les rôles que l’on souhaite lui attribuer. Vecteur d’échange, monnaie, support aux NFT ? Et si Bitcoin était tout simplement la liberté incarnée ? Impossible de catégoriser la liberté, n’est-ce pas ? Une liberté de posséder, de créer, d’échanger de la monnaie ou des NFT… Et pourquoi pas les deux ?
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Benjamin L.
Issu d’une formation d’ingénieur, j’ai découvert le monde des cryptomonnaies en 2020. Je me suis rapidement passionné pour cet univers en pleine expansion au sein duquel se développent les innovations de demain. J’espère, au travers de mes articles, entraîner le plus grand nombre dans cette fabuleuse aventure.
