Affaire FTX : les conditions de liberté de Sam Bankman-Fried resteront inchangées
Prolongation pour SBF – Sam Bankman-Fried devra se tenir éloigné des applications de messagerie, pour encore quelques semaines. Le juge a rejeté la demande des avocats du fondateur de FTX, qui devait permettre à leur client de communiquer via FaceTime, Zoom, Facebook Messenger, ou encore WhatsApp.
Applications de messagerie : une prolongation de l’interdiction pour Sam Bankman-Fried
Selon un article du 9 février de Reuters, le juge Lewis Kaplan a rejeté la demande des avocats de Sam Bankman-Fried, concernant l’assouplissement de l’interdiction imposée à leur client, quant à l’utilisation des applications de messagerie. Le juge a décidé que les restrictions resteront en place jusqu’au 21 février.
À la demande des procureurs fédéraux, le 1ᵉʳ février, le juge avait émis une ordonnance qui interdit à Sam Bankman-Fried d’utiliser des applications, qui lui permettraient de passer des appels cryptés, ou d’envoyer des messages éphémères. Ces mesures ont été prises, après que le fondateur de FTX ait tenté d’influencer certains témoins clés.
Les avocats de Sam Bankman-Fried n’ont pas tardé à réagir. Dans un dépôt du 6 février, ils ont demandé au juge Lewis Kaplan de lever ces restrictions, pour permettre au fondateur de FTX de passer des appels vocaux, FaceTime, audio, et des appels vidéo Zoom.
Si le juge avait accédé à la requête, Sam Bankman-Fried aurait également pu se servir de Facebook Messenger et d’iMessage, envoyer des SMS et des e-mails, et même communiquer via WhatsApp sous certaines conditions.
Le 13 février : un nouveau délai pour les avocats du fondateur de FTX
Pour tenter de convaincre le juge, les avocats de Sam Bankman-Fried ont évoqué, dans leur demande, le fait que « les parties sont parvenues à un accord ». Toutefois, lors de l’audience au tribunal fédéral de Manhattan, le juge Lewis Kaplan a indiqué qu’il était « beaucoup moins intéressé par le confort du défendeur », mais qu’il priorisait plutôt « la prévention d’une éventuelle subornation de témoins ».
Au vu de sa décision, le juge a aussi rejeté l’argument de la défense selon laquelle Sam Bankman-Fried aurait contacté le directeur juridique de FTX et l’actuel PDG de la bourse crypto, John Ray, pour leur offrir son aide, et non pour interférer dans l’enquête en cours.
Malgré ce récent débâcle, les avocats de Sam Bankman-Fried ont encore une carte à jouer. Le juge Lewis Kaplan a demandé aux deux parties d’expliquer d’ici le 13 février, les raisons qui leur permettent de garantir que le fondateur de FTX ne supprimera pas les messages électroniques qu’il enverra.
Les conditions de liberté de Sam Bankman-Fried restent donc inchangées pour le moment. Malgré un accord entre les procureurs et la défense, le juge n’a pas voulu prendre le risque de donner au fondateur de FTX, l’opportunité d’influencer les témoins clés lors de son procès à venir.
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