Technologie blockchain : le président chinois Xi Jinping veut la première place

La Chine et la crypto continuent leur relation façon « je t’aime, moi non plus ». Cette fois, le président de la République populaire de Chine – Xi Jinping – prend la parole pour encenser la technologie des blockchains, et appeler son pays « à saisir cette opportunité ».

La Chine veut être la N°1 en blockchain

Selon le média chinois Xinhua.net, ce jeudi 24 octobre le président Xi Jinping a déclaré lors d’un Bureau Politique du Parti Communiste qu’ils devaient considérer la technologie des registres distribués comme une percée importante et une technologie centrale pour l’innovation.

Il a encouragé les membres du Parti à « accélérer le développement des blockchains » dans le pays, mais aussi à « clarifier les grandes orientations » (comme la CBDC chinoise) et à « augmenter les investissements », notamment en renforçant la recherche fondamentale.

Xi Jinping a souligné qu’à ce titre, la Chine disposait déjà d’une bonne base pour développer les technologies blockchains, mais que son objectif – et celui du renforcement qu’il demande – est tout simplement de « prendre la première place dans le domaine émergent des blockchains ».

Selon son dirigeant, la Chine doit également encourager l’intégration des technologies blockchains avec l’économie réelle. Entre autres pour « résoudre les problèmes dans les systèmes bancaires et financiers existants ».

Oui aux cryptos et blockchains, mais contrôlées par l’État

Ce n’est pas la première fois que le président Xi Jinping se montre aussi enthousiaste, notamment lorsqu’il avait déclaré que la blockchain est « une révolution technologique » en mai 2018.

Tout un paradoxe pour un pays qui avait tout bonnement interdit les ICO en 2017, avant d’interdire peu après les crypto-exchanges et le trading de cryptoactifs. Même le minage est toujours plus ou moins officiellement menacé d’interdiction, suivant le sens et la force du vent, très changeants.

Mais le fait est que le projet de « cryptomonnaie » d’État chinoise mentionnée ci-dessus (la Central Bank Digital Currency, ou CBDC) est sûrement l’un des projets les plus avancés en la matière. Et également le plus susceptible de concerner le monde entier, surtout à la vue du bourbier administratif dans lequel la Libra de Facebook est plongée.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.