Non, non et non ! La réponse de la cour d’appel fut rapide, simple et limpide : ce sera non. Sam Bankman-Fried restera en détention en attendant la suite de la procédure, c’est-à-dire l’audience qui déterminera sa sentence, prévue le 28 mars prochain. Malgré les gesticulations de ses avocats qui essayent tant bien que mal de faire leur travail, il semble que la justice américaine ne fasse plus vraiment confiance à l’ancien PDG de FTX et qu’elle souhaite l’avoir sous la main, ou plutôt sous les verrous. M. Bankman-Fried passera les fêtes de fin d’année en prison et on ne trouve pas grand monde pour le plaindre. On fait un point rapide sur cette dernière décision de justice.
Les demandes de libération de SBF refusées
Difficile de dire si l’équipe de défense de Sam Bankman-Fried y croyait vraiment, mais en tout cas la réponse est négative. La justice a dit non à la première demande de libération en attendant l’audience du 28 mars.
Elle a aussi dit également non à la demande de libération immédiate en attendant la réponse à cette présente demande. Oui, tout ceci est un peu alambiqué, mais en gros les avocats font des demandes de libération tous azimuts en espérant que la Cour finira par en accepter une.
Mais, sur ce coup, ça n’aura pas fonctionné. Voici la réponse officielle de la greffière du tribunal Catherine O’Hagan Wolfe :
« Nous avons examiné les arguments supplémentaires du défendeur appelant et les trouvons peu convaincants. Après mûre réflexion, il est ordonné par la présente que la requête en libération en attendant le procès soit refusée. La requête en libération immédiate en attendant la décision sur cet appel est également refusée, car sans objet. »
Catherine O’Hagan Wolfe, greffière du tribunal de la cour d’appel – Source : communiqué officiel
La justice US ne fait pas confiance à Sam Bankman-Fried
Le document indique à ce propos que le comportement passé de Sam Bankman-Fried n’est absolument pas compatible avec une libération immédiate. La justice rappelle qu’elle a de bonnes raisons de croire que « le défendeur appelant a tenté de manipuler deux témoins avec l’intention illégale de les influencer » alors qu’il était en liberté conditionnelle. Les avocats de la défense ont beau essayer de faire valoir le premier amendement qui protège la liberté d’expression et préciser que leur client avait le droit de parler, la justice ne l’entend pas de cette oreille car le premier amendement ne couvre les tentatives de subordination de témoin.
Enfin, Sam Bankman-Fried a essayé d’expliquer à la cour d’appel que le tribunal n’avait pas envisagé d’alternative à la détention dans son dossier, mais là encore, la cour d’appel rejette l’argument :
« Aucune condition ou combinaison de conditions ne garantira que la personne [SBF] ne présentera pas de danger pour la sécurité d’une autre personne ou de la communauté. »
Catherine O’Hagan Wolfe, greffière du tribunal de la cour d’appel – Source : communiqué officiel
C’était légalement la dernière tentative de libération et elle se solde par un échec cuisant pour SBF qui restera donc en prison jusqu’au 28 mars. Ce jour-là, se tiendra l’audience qui déterminera la sentence finale dans ce qui restera comme le plus grand scandale de l’histoire de la cryptomonnaie. M. Bankman-Fried risque jusqu’à 115 ans de réclusion criminelle.
