La folie des grandeurs – Sam Bankman-Fried a géré FTX comme son empire personnel. La première audience dans le cadre de la procédure de faillite de la bourse crypto met au grand jour la gestion calamiteuse de l’entreprise.
Sam Bankman-Fried et FTX : les dessous des cartes
Ils viennent à peine de réaliser que « l’empereur est nu ». James Bromley, qui dirige la procédure de faillite de FTX, a bien choisi ses mots lorsqu’il s’est adressé au juge John Dorsey, lors de la première audience de l’entreprise devant le tribunal des faillites du Delaware, le 22 novembre dernier.
FTX a été « géré comme un fief personnel de Sam Bankman-Fried », et l’équipe en charge de la gestion de la faillite de la bourse crypto ne comprendrait l’état réel des finances de la société, que maintenant. Le nouveau PDG de FTX avait déjà souligné l’absence totale d’informations fiables sur l’entreprise, quelques jours après qu’il ait pris les rênes de la société.
Les informations récentes révèlent une utilisation abusive des biens de la société, de la part des anciens dirigeants. L’équipe de Sam Bankman-Fried aurait dépensé environ 300 millions de dollars, pour des maisons de vacances et des propriétés pour les cadres supérieurs de l’entreprise.
Une enquête des journalistes de Reuters a d’ailleurs mis à jour les achats immobiliers au Bahamas de Sam Bankman-Fried et de sa garde rapprochée, dont le montant total s’élèverait à au moins 121 millions de dollars.
L’ancien PDG de FTX ne se serait donc privé de rien, au détriment des clients de l’entreprise, qui ont perdu leurs avoirs en cryptomonnaies lors de l’effondrement d’un empire qui, dans les faits, était un château de cartes.
Lors de l’audience devant le tribunal des faillites du Delaware, James Bromley a qualifié la situation de FTX comme « l’un des effondrements les plus brusques et les plus difficiles de l’histoire des entreprises en Amérique ».
La gestion de la faillite de FTX s’avère donc compliquée. L’équipe actuelle de la bourse crypto a bien réussi à trouver davantage de liquidités pour tenter de renflouer la trésorerie de l’entreprise, mais ces efforts sont largement insuffisants au vu de l’ampleur du désastre.
