Lucarne – La bourse d’échanges de cryptomonnaies CoinFLEX autorise le retrait partiel des avoirs de ses clients sur sa plateforme, sans être en mesure à ce stade, de combler un trou de plus de 80 millions de dollars.
CoinFLEX : 10 % à se mettre sous la dent
Les portes s’entrebâillent chez CoinFLEX. La bourse d’échanges de cryptomonnaies annonce la libération partielle des avoirs de leurs clients, dans un communiqué du 14 juillet dernier. Après la suspension des retraits à la fin du mois de juin, les utilisateurs de la plateforme peuvent enfin retirer 10 % du solde de leur compte.
Maigre réconfort, mais les clients de CoinFLEX devront s’en contenter, et prendre encore leur mal en patience pour le retrait des stablecoins FLEXUSD, qui restent toujours intégralement bloqués.
Une pause à 84 millions de dollars
Pas le choix, les clients de CoinFLEX doivent se résigner à voir le verre à 10 % plein, alors que la bourse d’échanges de cryptomonnaies a eu recours à une procédure d’arbitrage, pour tenter d’obtenir le remboursement de 84 millions de dollars, une dette due par un « gros client individuel » victime du krach en juin.
Rabat-joie ou réaliste, le doute est toutefois permis, quant aux chances qu’une telle démarche connaisse un dénouement qui soit favorable à CoinFLEX et ses clients, sur le court terme.
Des enfantillages coûteux
CoinFLEX avait dans un premier temps, protégé l’identité de ce débiteur, qui serait pourtant à l’origine des déboires de l’entreprise. Prise de conscience ou pression de la communauté, le PDG de CoinFLEX, Mark Lamb, a toutefois fini par lâcher le nom de Roger Ver, fondateur de Bitcoin.com, sur Twitter.
Cette révélation a sonné les débuts des hostilités en public, entre CoinFLEX et Roger Ver. L’une ou les deux parties semblent ignorer le sens du mot « assumer ».
Le fondateur de Bitcoin.com nie être le débiteur de CoinFLEX et allègue même que la bourse a « des dettes à son égard ». CoinFLEX persiste et signe concernant les responsabilités financières de Roger Ver, et lui somme de prendre ses responsabilités.
Brandir la carte judiciaire
La raison s’invite rarement à la table des négociations, dès lors que les belligérants commencent à s’invectiver en public. La recherche de consensus est reléguée au second plan, au profit des bras de fer judiciaires.
Les représentants de CoinFLEX auraient saisi les autorités de Hong Kong, pour obtenir le remboursement des montants dus, en opérant des saisies sur le patrimoine de Roger Ver. Les clients de la bourse crypto ne voient pas pour autant la lumière au bout du tunnel, eu égard de la durée d’une telle procédure.
D’un projet fantasque à l’acceptation
En quête de liquidités importantes sur le court terme, CoinFLEX est allé jusqu’à proposer un plan audacieux d’émission d’un nouveau token, le rvUSD, pour lever 47 millions de dollars. Appât grotesque ou proposition logique, les détenteurs du token recevraient en contrepartie, 20 % de rendement sur leurs investissements… Un stablecoin ? assorti de 20% de rendements ? De quoi raviver quelques souvenirs douloureux.
Beaucoup de bruits et peu de résultats pour le moment donc, CoinFLEX assure néanmoins envisager toutes les possibilités, de l’éventualité « de nouveaux investisseurs potentiels en actions à l’acquisition de CoinFLEX », pour sortir de l’impasse actuelle.
En autorisant ce retrait partiel, CoinFLEX fait bonne figure à côté d’un Celsius qui semble être tombé dans un puits encore plus profond.
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