L’exchange dYdX intègre Privy pour permettre l’authentification par email
dYdX est une plateforme de trading décentralisée. Celle-ci permet d’échanger des cryptomonnaies via un système d’order book et propose également du trading à effet de levier. Désormais, dYdX souhaite se démocratiser auprès du grand public en facilitant l’accès à la plateforme.
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L’exchange dYdX intègre l’authentification par email ou service tiers
À l’instar de la plupart des applications DeFi, dYdX permettait à ses clients de se connecter en utilisant leur wallet crypto. Cependant, cela crée une barrière à l’entrée pour les nouveaux arrivants dans l’écosystème.
Ainsi, le 9 avril, dYdX a annoncé l’intégration de l’authentification par email ou via le social login, à savoir en utilisant son compte Google, Twitter ou Discord.
Sous le capot, cette fonctionnalité est permise par l’intégration de Privy, une solution spécialisée dans ce type d’authentification.
« Privy apporte une UX de niveau web2 – comme la connexion avec l’email et le social – aux produits web3. »
Création de wallets à la volée
Mais alors, comment les utilisateurs interagissent avec dYdX s’ils n’ont pas de wallet ? C’est une question centrale, car dYdX est un smart contrat. Par conséquent, il faut un wallet pour interagir avec le protocole.
C’est là toute la magie de Privy. En effet, lorsqu’un utilisateur va se connecter en utilisant son email, ou le social login, Privy va générer automatiquement un wallet.
Pas de panique, il s’agit là d’un wallet auto hébergé (self-custodial). De ce fait, ni Privy, ni dYdX ne stocke la clé privée à votre place.
Génération et stockage des clés
En pratique, votre clé privée n’est jamais stockée intégralement, que ce soit de votre côté ou celui de Privy. Lorsqu’un nouveau wallet est créé, une nouvelle clé sera générée du côté du client dans une iframe isolée.
Par la suite, cette clé est divisée en 3 parties, dont 2 sont nécessaires pour recomposer la clé privée. Ceci est réalisée en utilisant un algorithme cryptographique appelé Shamir Secret. Ces 3 parties sont réparties de la manière suivante :
- Sur l’appareil de l’utilisateur : Une partie de clé persiste sur l’appareil de l’utilisateur, stockée dans le stockage local de l’iframe ;
- Chez Privy : La seconde partie de la clé est chiffrée et stockée par Privy. Le système de Privy récupère cette partie pour un utilisateur lorsqu’il se connecte en utilisant le service ;
- Part de récupération :
- Peut être chiffrée en utilisant un mot de passe défini par l’utilisateur. Auquel cas elle chiffrée est stockée localement sur la machine de l’utilisateur ou sur un espace de stockage de son choix comme le cloud ;
- Peut être chiffré par Privy, qui s’occupera de la stocker. À noter que des contrôles stricts garantissent que même Privy ne peut pas accéder à son contenu sans l’autorisation explicite et les informations d’authentification appropriées fournies par l’utilisateur.
Cela permet aux utilisateurs souhaitant avoir la main sur leur fonds de détenir localement de manière chiffrée 2 des 3 parties de la clé. Ceci permet à l’utilisateur de recomposer la clé privée sans l’intervention de Privy.
Toutefois, pour les utilisateurs plus novices, Privy peut stocker cette troisième partie afin de faciliter le processus d’onboarding. Une méthode à la fois sécurisée et élégante en termes d’onboarding.
En parallèle, la plateforme dYdX multiplie les évolutions. Ainsi, le protocole a récemment dévoilé sa v4, qui apporte de nombreuses optimisations et nouveautés.
Renaud H.
Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.
