Cryptomonnaie et régulation : Kraken veut se libérer de la SEC
Va de retro, regulas – La pression des législateurs contre les cryptomonnaies se fait de plus en plus pressantes. Vie privée (affaire tornado cash), encadrement des stablecoins, the Merge qui aurait changé la nature d’Ethereum aux yeux de la loi américaine… Tout y passe. L’annonce récente du départ du PDG de Kraken, Jesse Powell pouvait laisser craindre un changement de cap pour la plateforme d’échange crypto. Finalement, il n’en est rien, le nouveau directeur général Dave Ripley marche dans les traces de son prédécesseur. Ouf.
Avez-vous déjà vu un poulpe contre un aigle ?
Maintenant, oui. Le départ de Powell (fier homonyme du président de la FED Jerome Powell) n’était pas forcément rassurant quant au futur de la plateforme. Fondé il y a douze ans, Kraken fait désormais partie des meubles, du haut de ses 9 millions d’utilisateurs annoncés. Jesse Powell est un fervent défenseur de l’ethos originel des cryptos. Il informait lui-même en début d’année qu’il ne pourrait rien contre la régulation si elle se concrétisait. Il écrivait noir sur blanc que sa plateforme serait obligé de s’y plier et invitait donc les utilisateurs à ne pas laisser leurs actifs cryptos sur les exchange.
La SEC reproche à Kraken et ses concurrents de lister des actifs qui sont en réalité des “securities” (valeurs mobilières) qui de facto sont encadrées par la Securities and Exchange Comission (SEC). Elle enquête de près chez le voisin Coinbase, pour les mêmes raisons (entre autres). Elle enjoint Kraken à délister certains jetons et de s’enregistrer auprès d’elle en tant qu’intermédiaire financier. Mais Dave Ripley ne l’entend pas tout a fait de cette oreille et rassure concernant la culture de Kraken et la continuité de son positionnement libertaire.
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Kraken est focalisé sur les cryptos
Les déboires de Coinbase (accusations d’inside trading) auprès de la SEC ne concerne pas Kraken même si “l’origine du mal” est la même pour le gendarme financier. Ce dernier classe certaines cryptos comme valeurs mobilières qui pour le moment échappent au circuit de contrôle traditionnel.
Ripley se montre ferme, Kraken n’a aucune intention de délister les tokens pointés du doigt par la SEC, car ce ne sont pas des valeurs mobilières d’après lui, comme le rapporte Reuters. Son nouveau PDG estime donc logiquement que sa plateforme n’a pas à s’enregistrer auprès de l’institution en charge de surveiller ces valeurs mobilières.
L’entreprise basée à San Francisco joue du flou juridique qui entoure encore les cryptomonnaies. La SEC tente pas tous les moyens de définir juridiquement ces actifs nouveaux, pour pouvoir y appliquer une législation adaptée. Pour pouvoir réguler, surveiller les activités, mais aussi à terme en faire un produit soumis aux régimes fiscaux en vigueur.
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