Un prêté pour un rendu ? En 2021, Coinbase s’était vu refusé par la SEC (Securities Exchange Commission) le lancement de son premier service de prêt crypto. En 2023, l’exchange de Brian Armstrong remet le couvert. Mais il se pourrait qu’ils aient trouvé comment contourner le problème.
Un nouveau service de prêts cryptos sur Coinbase
Les services de prêts cryptos sont dans l’œil du cyclone depuis 2022, ou plutôt dans l’œil du régulateur… surtout depuis l’effondrement, ou du moins les pertes substantielles, de sociétés spécialisées dans ce type de service. On peut aisément citer BlockFi, Celsius ou encore Genesis.
Toutefois, Coinbase compte bien mettre en avant cet outil crypto-financier révolutionnaire et ne semble pas près de lâcher l’affaire. Nous apprenons que la plateforme vient de lever 57 millions de dollars pour son nouveau projet : un mécanisme d’emprunts et de prêts bien spécifique. On vous explique.
C’est à travers un document déposé par la SEC que nos confrères de Coindesk révèlent cette histoire. Les clients de Coinbase auraient, à travers le service Coinbase Prime, la possibilité de prêter leur argent, majoritairement leurs cryptos, à Coinbase. En échange, ils obtiendraient des garanties supérieures à la valeur de leur prêt afin d’éviter tout drame.
Avec cet argent nouvellement récolté auprès de ses clients, Coinbase s’adresserait ensuite à des institutionnels en quête de fonds dans le cadre d’investissements au sein de la finance traditionnelle.
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Y a-t-il une chance de voir ce service approuvé par la SEC ?
Étant donné les catastrophes qui se sont accumulées ces dernières années, nous pourrions douter de la volonté de la SEC d’accepter une telle demande. Surtout que ces derniers temps, Coinbase n’est plus en odeur de sainteté aux yeux du régulateur. Un retournement de veste de la part de Gary Gensler qui a d’ailleurs étonné Brian Armstrong, qui mentionnait les nombreuses entrevues qu’il avait eues avec la SEC tout au long du développement de son exchange.
Dans tous les cas, on se doute que cette nouvelle demande de Coinbase a été préparée dans les moindres détails au vu du contexte actuel. En effet, d’un point de vue réglementaire, ce type de service a plus de chances d’être autorisé. Pourquoi ? Parce qu’il s’adresse à des professionnels et non des particuliers.
« Avec ce service, les institutions peuvent choisir de prêter leurs actifs numériques à Coinbase selon des termes standardisés au sein d’un produit éligible à une exemption du règlement D [celui à cause duquel Coinbase s’est vu refusé son précédent service]. »
Coinbase
Coinbase insiste sur ses intentions de révolutionner le système financier via la proposition de services inédits, reposant sur les cryptomonnaies. Il déclare aussi vouloir apporter plus de liberté aux investisseurs. Quelle sera la réponse de la SEC à ce type de demandes ? Le doute persiste à une époque où celle-ci est plus que jamais réticente à éclaircir le cadre réglementaire associé à ce nouvel objet monétaire.
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