Un précieux sésame pour Ceffu – Malgré un environnement réglementaire de plus en plus complexe (pour ne pas dire hostile), les acteurs cryptos ne se découragent pas. C’est notamment le cas de Binance, qui tente d’obtenir une licence officielle des autorités de Singapour pour sa branche de garde institutionnelle, récemment rebaptisée « Ceffu ».
Binance veut légitimer son service Ceffu pour les institutionnels
Au début du mois de février 2023, la crypto-bourse de Changpeng Zhao s’est livrée à un peu de rebranding, en renommant sa branche de garde pour les institutionnels, Binance Custody, sous le nouveau nom de « Ceffu ».
Selon une publication de Nikkei Asia ce 2 mars 2023, Binance relancerait désormais une demande de licence pour ses services cryptos de Ceffu. Cette branche s’adresse donc aux investisseurs professionnels et autres fonds institutionnels à la recherche de services de garde de haut niveau. La cité-État de Singapour semble avoir été choisie pour la clarté de sa régulation des cryptomonnaies.
« Compte tenu de la réputation de la cité en matière d’innovation, de bonne gouvernance d’entreprise et d’un cadre réglementaire solide, il n’est pas surprenant que les investisseurs institutionnels soient attirés pour s’installer ici. »
Athena Yu, vice-présidente de Ceffu
Au revoir les petits clients particuliers, bonjour les ultra-riches
Pourtant, il y a un peu plus d’un an, en décembre 2021, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) était tombée à bras raccourcis sur les acteurs cryptos, dont Binance. Au point que CZ avait renoncé à l’époque à une demande de licence de services cryptos.
La nouvelle demande de licence de garde de cryptomonnaies ne permettra donc de fournir des services qu’aux « individus très fortunés », en plus des entreprises et fonds d’investissement. Exit donc les clients de détails. Il faut dire que cette mise en conformité coûte une véritable fortune à Binance.
« Si vous regardez nos récents recrutements, vous verrez que Binance embauche des personnes ayant des années d’expérience dans l’application de la loi et des règlementations. (…) C’est un processus très coûteux. L’investissement pour la mise en conformité est considérable. »
Jarek Jakubcek, responsable à l’application des lois chez Binance
En plus d’exclure les investisseurs particuliers, les petits acteurs cryptos sont, eux aussi, mis de côté puisque les frais de conformité leur sont bien sûr insurmontables. Ainsi, le rêve de la Banque des règlements internationaux de voir les petits investisseurs être coupés des crypto-actifs se met en place.
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