Quelles perspectives pour Ethereum en 2021 ?

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Quelle année 2020 pour Ethereum ! Phase 0 d’Ethereum 2.0, DeFi et démocratisation, Ethereum pouvait difficilement rêver mieux. Maintenant que nous venons d’entrer dans la nouvelle année, nous sommes en mesure d’étudier un peu mieux les attentes pour 2021, et comment pourrait se passer l’année d’Ethereum.

La DeFi continue son chemin

Haaaa la DeFi, comment passer à côté de cet écosystème après ses performances en 2020 ! Au vu de l’évolution constante qu’a connue la DeFi en 2020, il y a fort à parier que l’écosystème continue de faire parler de lui en 2021.

Évidemment, l’année 2021 pourrait quant à elle chambouler le classement actuel des projets DeFi, avec l’arrivée de nouveaux projets, ou l’évolution d’autres.

Évolution des fonds impliqués dans la DeFi sur l’année 2020 – Source : DefiPulse.

Malheureusement, l’engouement sur la DeFi en 2020 a également entraîné un très grand nombre de hacks et d’attaques en tous genres. Parmi ces attaques, la reentrancy attack fut l’une des plus courantes.

Ainsi, pour l’année 2021, nous pouvons espérer que les développeurs de smart contract ainsi que les investisseurs apprennent des erreurs du passé et que de meilleures pratiques soient mises en place. Par exemple, l’audit systématique des smart contracts, dont l’absence régulière a malheureusement été la cause de trop nombreux hacks en 2020.

Cette maturation sera nécessaire pour Ethereum. Si la communauté dans son ensemble n’applique pas mieux les meilleures pratiques, la DeFi sur Ethereum pourrait bien voir sa réputation ternie une fois de plus.

La phase 1 d’Ethereum 2.0

Impossible de parler d’Ethereum, sans aborder le sujet Ethereum 2.0. En effet, la phase 0 d’Ethereum 2.0 a été déployée le 1er décembre dernier.

Cette phase est la première d’une série de trois phases s’étalant sur plusieurs années.

Ainsi, après la phase 0 qui visait à mettre en place la beacon chain, colonne vertébrale d’Ethereum 2.0. La phase 1, introduira quant à elle les shard chains.

Ces shard chains, ou simplement shards, ont la particularité de permettre de découper le réseau en une multitude de sous-réseaux, chargés de traiter indépendamment leurs données. De ce fait, ils font partie intégrante de la stratégie de mise à l’échelle d’Ethereum.

D’après les annonces de la fondation Ethereum, la phase 1 pourrait voir le jour en 2021. Cependant, Ethereum 2.0 est abonné aux retards et il n’est pas exclu que ces délais ne soient pas tenus.

Démocratisation des solutions de seconde couche

Bien qu’excellente pour Ethereum, l’année 2020 a tout de même connu ses ratés. Par exemple, le réseau s’est retrouvé de trop nombreuses fois congestionné, ce qui a entraîné des hausses importantes des frais de transaction.

Ces périodes de paralysies pour le réseau ont eu de nombreux effets néfastes et ont, en plus d’agacer les utilisateurs, entrainé la perte de plusieurs millions de dollars.

Ainsi, nous pouvons espérer que 2021 soit l’année de la démocratisation des solutions de seconde couche. En effet, bien qu’Ethereum 2.0 soit censé résoudre les problèmes de scalabilité et de performance d’Ethereum, cette mise à jour ne sera pleinement déployée en 2022, voire en 2023. Ainsi, il est primordial de mettre en place des solutions en attendant son déploiement.

En 2020, de nombreuses avancée ont été faite sur les solutions de seconde couche d’Ethereum. Nous pouvons notamment citer le travail réalisé par OMG Network, DiversiFi ou encore Loopring.

De nombreux géants de la DeFi ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de migrer leurs applications vers la seconde couche, c’est notamment le cas d’Uniswap, Aave ou Synthetix.

L’arrivée de nouveaux investisseurs

Avec l’envolée de la DeFi et la multiplication des opportunités sur Ethereum, de plus en plus d’investisseurs classiques se tournent vers l’actif maître d’Ethereum, l’Ether.

Ainsi, en 2020 nous avons pu voir des gestionnaires de fonds comme Grayscale proposer des fonds Ethereum. Et leurs résultats sont sans appel, au dernier trimestre de 2020, le fonds a vu l’afflux de 204 millions de dollars, soit 10 fois plus qu’en 2019.

En parallèle, le volume des options Ethereum (produit financier privilégié par les institutionnels) ont quant à eux aussi explosé en 2020.

Évolution du volume des options Ethereum depuis mars 2019 – Source : The Block

Ainsi, Ethereum pourrait devenir un actif courant dans le porte-feuille de nombreux gestionnaires d’actifs. En effet, l’année 2020 a permis au Bitcoin de se démocratiser auprès des institutions, même celles qui étaient fermement contre il y a quelques années.

De ce fait, 2021 pourrait bien ouvrir la porte à ces investisseurs sur d’autres actifs cryptos, et pourquoi pas l’Ether.

Attention à la concurrence

Évidemment, Ethereum n’est pas seule dans la course des blockchains à smart contracts. En effet, au fil des années, nous avons vu apparaître de nombreux concurrents à Ethereum, cherchant à le détrôner.

Ainsi, des blockchains comme Polkadot, Cosmos ou encore Avalanche pourrait bien résoudre les problèmes rencontrés par Ethereum avant Ethereum 2.0 et drainer une partie de sa communauté.

Pour éviter cela, il est impératif qu’Ethereum continue d’évoluer avant la sortie définitive d’Ethereum 2.0. Par exemple, les solutions de seconde couche sont une piste à privilégier. La multiplication des solutions d’anonymisation pourrait également grandement aider.

Évidemment, tout cela n’est que pure spéculation. Les résultats passés ne se répètent pas forcément dans le futur et Ethereum a encore beaucoup d’évolution à apporter. Espérons seulement que 2021 soit une aussi bonne année que l’année 2020 pour Ethereum.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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