Ethereum : vers une limitation du staking pour lutter contre la centralisation
Bientôt des entraves sur Ethereum. En septembre dernier, le réseau Ethereum a finalisé sa transition du proof of work au proof of stake. En parallèle, les services de liquid staking ont connu un essor important. Néanmoins, cette situation engendre d’importants questionnements concernant la centralisation du staking sur Ethereum.
Une limitation du staking sur Ethereum
Cela fait plusieurs années qu’Ethereum a entamé sa transition vers le proof of stake. Ainsi, en septembre dernier, les mineurs ont été remplacés par des validateurs.
En parallèle, plusieurs protocoles dits de liquid staking ont vu le jour. Ces derniers permettent de participer au staking, tout en gardant les ETH déposés liquides. Effectivement, ces protocoles émettent une version tokenisée du dépôt en staking, qui peut être échangé ou utilisé sur d’autres protocoles DeFi.
Le 31 août, le consultant en santé communautaire Superphiz a dévoilé un accord trouvé par plusieurs fournisseurs de liquid staking. En effet, ces derniers ont décidé de mettre en place des autolimitations sur les dépôts afin qu’ils ne dépassent pas 22 % des parts de marché pour lutter contre la centralisation du staking.
« Ces fournisseurs se sont engagés (ou sont en train de s’engager) à s’autolimiter à 22 % des validateurs Ethereum. C’est ainsi que notre chaîne sera couronnée de succès : La coordination plutôt que la cupidité. La coopération plutôt que le principe du ‘tout au vainqueur’. »
Superphiz
Parmi les participants, nous retrouvons Rocket Pool, Stakewise, Stader Labs et Diva staking. Cependant, un acteur de taille manque à l’appel : Lido.
Lido : le grand absent de cet accord
Comme l’ont souligné plusieurs observateurs, Lido est le grand absent de cet accord. Lido est à ce jour le principal fournisseur de Liquid Staking. En effet, le protocole dispose de plus de 8 millions d’ETH déposés en staking. Cela représente 32 % du staking sur Ethereum. Malheureusement, dépasser 30 % de staking chez un seul validateur peut entraîner une centralisation excessive. Effectivement, cela peut compromettre la sécurité et la décentralisation du réseau.
Pourtant, une telle proposition a également été soumise à la gouvernance du protocole Lido en juin dernier. Malheureusement, celle-ci a été largement rejetée par la gouvernance avec 99,8 % des utilisateurs ayant voté contre la proposition.
Comme l’a souligné Mippo en réponse à l’annonce de Superphiz, ces protocoles ont pris une telle décision justement du fait qu’ils ne détiennent pas autant de parts de marché que Lido :
« Oui, parce qu’ils ont beaucoup moins de parts de marché que cela maintenant… facile de gazouiller depuis les sièges bon marché. Cela n’a rien à voir avec ‘l’alignement d’Ethereum’. Aucune de ces équipes ne s’autolimiterait à la place de Lido. Tout le monde fait ce qui est économiquement égoïste et rationnel ici. »
De leur côté, les layers 2 d’Ethereum continuent de connaître un grand essor. Effectivement, ces derniers ont largement dépassé Ethereum en termes d’activité, permettant au réseau de traiter jusqu’à cinq fois plus de transactions.
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Renaud H.
Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.
