Rotatives à billets : en avant toute ! – Suite à la chute du premier domino – la Silicon Valley Bank (SVB) – c’est une véritable crise bancaire qui s’est enclenchée depuis le début de semaine dernière. Le Crédit Suisse, qui avait déjà fortement inquiété les marchés en octobre 2022, s’avère aujourd’hui dans une bien plus mauvaise situation qu’alors. Le groupe UBS tente une opération de la dernière chance, en posant plus de 3 milliards de dollars sur la table.
UBS prend le Crédit Suisse sous son aile pour éviter un cataclysme bancaire
Suite à la violente dégringolade du Crédit Suisse depuis le mercredi 15 mars, des opérations de secours se sont mises en place. Il fallait injecter autant d’argent que nécessaire pour éviter la chute de cette banque de taille systémique.
Le sauveteur principal (en tout cas, celui dont on parle le plus) est donc le groupe bancaire suisse UBS. Comme le rapporte notamment Cointelegraph, UBS a ainsi racheté le Crédit Suisse et ses activités pour 3 milliards de francs suisses (environ 3,25 milliards de dollars).
Même si le terme de « fusion » (merger agreement) est poliment utilisé, c’est surtout une explosion de dimension apocalyptique qui a été évitée (pour le moment). Surtout que, comme nous allons le voir, le groupe UBS ne se serait pas porté volontaire pour récupérer la bombe Crédit Suisse sans la garantie de la planche à billets derrière lui…
La banque centrale suisse (BNS) apporte 100 milliards $ de liquidité à UBS
UBS apparait certes en sauveur sur le devant de la scène, mais il semble que le groupe bancaire ne se soit pas risqué au possible casse-pipe d’une telle reprise sans un gros (très gros) soutien préalable de la banque centrale suisse.
En effet, selon des informations de Bloomberg, la BNS (Banque nationale suisse) aurait offert la coquette somme d’environ 100 milliards de dollars de liquidité à UBS, pour le rachat périlleux de son concurrent boiteux.
Évidemment, ces petits arrangements entre banquiers se seraient faits dans l’ambiance feutrée des coulisses de ce sauvetage. Les rumeurs de ce gros chèque d’argent magique de la BNS venant de sources anonymes « connaissant bien le dossier », d’après Bloomberg.
On comprendrait en tout cas parfaitement ce besoin de garantie d’UBS pour reprendre la patate chaude du Crédit Suisse, car force est de constater que la crise bancaire est mondiale. Même le roi dollar en personne est menacé, et les efforts combinés de pas moins de 6 banques centrales (Fed, BCE, Canada, Japon, Angleterre, Suisse) s’avèrent nécessaires pour qu’une contagion de la crise de liquidité n’atteigne pas la sacro-sainte monnaie étasunienne.
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