La SEC va-t-elle rouler sur Ripple ? Une course sans fin au bord de la panne d’essence
Arguments électriques ou bidons ? Alors que de nombreux acteurs cryptos déplorent l’interprétation jugée trop expansive de la loi sur les valeurs mobilières par la SEC, son président tente de défendre le bien-fondé des actions de l’agence.
Prêcher la blockchain et les cryptos, puis sévir
Les envolées de 2018, qui ont suscité l’engouement de l’industrie crypto, ne furent finalement glorieuses que sur le papier. La belle illusion d’antan fut celle d’une relation logiquement friendly, que le futur finira par invalider, entre le parcours de Gary Gensler et sa position envers les cryptomonnaies.
L’idée de base était simple. L’homme a dispensé des cours sur la blockchain au MIT, le nouveau président de la SEC nommé il y a environ quatre ans, ne pouvait donc que porter un regard bienveillant sur les cryptomonnaies.
Mais en dehors des salles de cours, Gary Gensler va pourtant se montrer offensif, voire agressif avec le secteur, comme en témoigne sa tribune récente dans le Wall Street Journal, sur la façon dont l’agence a réglementé les cryptomonnaies sous son mandat.
Electrique ou essence : la protection pour tous
Après la déception, ça cause voiture ! Le président de la SEC défend une application neutre de la loi sur les valeurs mobilières, indépendamment de la technologie utilisée. Il évoque l’importance de la sécurité, et notamment celle de l’utilisation de la ceinture, « qu’une voiture fonctionne à l’essence ou à l’électricité ».
Traduction ? Les cryptomonnaies doivent être traitées de la même manière que les autres marchés financiers. L’utilisation d’une technologie spécifique à l’instar de la blockchain ne justifierait aucunement un traitement d’exception.
La riposte de Ripple : une blockchain sans réservoir
La figure de style est belle mais ne fait pas l’unanimité. Gary Gensler ne serait qu’un vendeur d’essence, pour certains. L’avocat général de Ripple, Stu Alderoty, a également pris sa plume, pour rédiger une lettre en réponse aux arguments de la SEC.
Les lignes publiées le 28 août dans le Wall Street Journal, reconnaissent la nécessité de la ceinture de sécurité, qu’importe la source d’énergie utilisée par une voiture. Stu Alderoty veut toutefois démonter le raisonnement du président de la SEC, en soulignant que « les voitures électriques n’ont pas besoin d’essence », et que l’agence chercherait à sévir contre tous les véhicules « qui ne l’achètent pas ».
Ripple continue ainsi de tenir tête à la SEC concernant le statut des cryptomonnaies. La bataille se déroule aussi bien devant les juges, que hors des tribunaux.
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