Alors que le fournisseur d’énergie québécois Hydro-Québec courtisait les grands mineurs de cryptomonnaies dans le monde, multipliant annonces et campagnes marketing, le canadien vient d’annoncer un arrêt temporaire des projets en discussion.
De retour en 2017, le québécois décrivait sa capacité énergétique comme pouvant fournir plus de 30 “grands mineurs” de cryptomonnaie en même temps et l’arrivé de 3 des plus grands acteurs de ce marché sur son sol, pouvant couvrir plus de 7,6 millions de mètres carrés, et plus de 100 autres projets de la sorte “représentant plusieurs milliers de mégawatts”.
Cependant, le porte-parole de la société d’État Marc-Antoine Pouliot revient sur les promesses tenues précédemment, et ajoute :
« Hydro-Québec Distribution ne pourra pas alimenter la totalité des installations visées par les projets qui lui ont été présentés […], notamment en raison de leur impact sur la demande lors des pointes hivernales. »
Cette raison, peu vraisemblable, émane en réalité des instructions dictées par le gouvernement qui fait volte-face suite à l’explosion de la demande venant des mineurs. Société d’État, Hydro-Québec a reçu l’ordre d’attendre les nouvelles instructions du gouvernement avant de continuer les discussions. Cette annonce intervient alors que le PDG de l’entreprise promettait le versement d’un dividende supérieur à 2 milliards de dollars si les accords se concluaient.
Sous la tutelle de Philippe Couillard, premier ministre du Québec, le gouvernement veut d’abord éclaircir les avantages que les cryptomonnaies apportent à son économie et à l’image que leur minage peut refléter sur sa région.
L’objectif du gouvernement est d’assurer à l’ensemble des Québécois que lors de pointes hivernales, Hydro-Québec ne dise pas “ben, écoutez, moi je peux pas fournir parce qu’on est en train de miner de la cryptomonnaie”, ironise d’ailleurs son ministre de l’énergie et des ressources naturelles Pierre Moreau.
Sources : les affaires & Bitcoin.com || image from Shutterstock.com
