Historique : Une banque révèle utiliser Bitcoin pour payer ses prestataires

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Bitcoin fait sauter la banque – C’est un peu l’histoire du chauffeur de taxi qui préfère rentrer en Uber chez lui, ou celle de l’hotelier qui ne jure que par des locations Airbnb… Alors que certain(e)s tentent péniblement d’imposer dans le débat que “Bitcoin n’est pas une monnaie, point final”, on constate que non seulement le roi des cryptoactifs n’a besoin de l’autorisation de personne pour endosser les habits de monnaie nationale mais qu’ironiquement, même les banques se laissent désormais convaincre par l’évidence de sa supériorité en tant que vecteur financier. Le début d’une prise de conscience ?

Le drame des paiements internationaux

Imaginez, vous vous appelez Revolut et vous êtes une néobanque qui pèse 33 milliards de dollars et qui est parvenu à séduire 15 millions de clients. A ce titre vous connaissez par cœur les usages, standards et autres contraintes de votre propre corporation, et notamment celles concernant le coût et le temps de traitement des transactions transfrontalières.

En effet, comme chacun en a déjà fait la pénible expérience, tout se passe comme si en matière de virements bancaires, les transactions franchissaient à dos d’âne des montagnes inhospitalières, s’arrêtant à chaque poste douanier pour un contrôle tatillon, tout en n’oubliant pas de respecter scrupuleusement le temps de pause qui sied aux week-end et autres jours fériés.

Bref – enfin, façon de parler – à l’ère de l’immédiateté de l’information et de la transmission des ordres de trading à une vitesse quantique, c’est un peu comme si le cartel des banques avait décidé de rester bloqué quelque part vers 1850, noble époque de la poste à cheval, le côté champêtre en moins.

Tout se passe ainsi comme si l’axiome selon lequel une transaction bancaire internationale devait prendre plusieurs jours était normal, impossible à modifier, non-négociable. Sauf qu’il y a quelques heures on a appris que Revolut avait décidé de briser un tabou : afin de rompre ce cercle aussi vicieux que lent et coûteux, la néo-banque a annoncé avoir utilisé… Bitcoin pour payer un de ses prestataires !

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Revolut-ion Bitcoin

La néo banque Révolut vient donc de faire savoir qu’elle avait réglé la facture de son espace de bureau pour 300 employés dans un WeWork à Dallas son plus grand site américainà l’aide d’une transaction en bitcoins.

6900 Dallas Parkway les locaux de Revolut
Une partie des locaux de WeWork à Dallas

Outre la rapidité de la chose (une transaction Bitcoin ne prend que quelques minutes à s’exécuter), et le coût minimal de l’opération (quelques centimes), Revolut en profite pour polir son image de Banque 2.0 :

« Nous croyons fermement que les cryptomonnaies ont des cas d’utilisation réels dans l’avenir des paiements. L’avantage de payer en crypto est la possibilité d’effectuer des paiements quasi instantanés sans intermédiaires qui facturent d’importants frais de transfert de fonds internationaux »

Mieux encore, Révolut en profite pour indiquer que l’établissement travaille dur pour prochainement apporter de l’utilité aux actifs crypto, au profit de ses millions de clients.

On ignore à la fois le montant du transfert, tout autant que l’éventuel intermédiaire ayant permis la transaction (et garanti au passage sa conformité réglementaire dans un contexte qu’on imagine particulièrement sensible). On retiendra en revanche la puissance du symbole. En effet, si Revolut propose depuis le début d’année des offres sur une vingtaine de cryptomonnaies, cette première incursion demeurait jusqu’alors largement perfectible dans sa forme.

Pour autant, alors que la banque britannique avait qualifié 2021 “d’année de la crypto”, cet acte fort démontre un véritable engagement pour un établissement qui gère d’ores et déjà un demi-milliard de livres sterling en crypto-actifs.

Pendant que Christine Lagarde, la patronne de la BCE s’époumone à rappeler que « Bitcoin n’est pas une monnaie », il semble que l’histoire s’obstine à écrire un récit différent. Qu’on s’en réjouisse ou pas, Bitcoin est ainsi désormais monnaie légale au Salvador. Et avec l’initiative de Revolut, Bitcoin est également depuis quelques heures devise de paiement bancaire. Quelle sera la prochaine étape ?

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Ex-rédacteur en chef du Journal du Coin j'apporte ma petite pierre à l'édifice financier global qui émerge sous nos yeux. Les insultes, scoops, propositions de sujets, demandes en mariage et autres corbeilles de fruits sont à livrer sur mes différents comptes sociaux. Vous pouvez également venir discuter sur le groupe FB associé à l'initiative Tahiti Cryptomonnaies

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