Bitcoin, le mouton noir aux USA – La sale réputation (énergétique) qui inquiète Miami

Bitcoin manque un peu de verdure ? – Dès l’année 2010, Satoshi Nakamoto en personne a totalement démonté le mythe d’un réseau Bitcoin « trop » énergivore. Pourtant, cette fable a réussi à perdurer, même inconsciemment chez certains défenseurs du roi des cryptos, comme le très crypto-friendly maire de Miami aujourd’hui.

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Pourquoi broyer du noir ? Le BTC ne marche pourtant pas au charbon

Avant d’en arriver aux choses qui fâchent, rappelons que Miami et son maire, Francis Suarez, se sont montrés déjà maintes fois favorables à Bitcoin. On se souviendra notamment de la publication du white paper de Bitcoin sur le site officielle de la mairie, lorsque le triste Faketoshi Craig Wright a menacé la Terre entière si l’on osait mettre à disposition « son » précieux.

Ceci étant dit, le maire de la capitale de la Floride a été beaucoup moins bien inspiré, lors d’une récente interview avec la journaliste Laura Shin de Unchained Podcast. Ce dernier a déclaré :

« Une partie du problème de Bitcoin est que 90 % de son exploitation ne se fait pas aux États-Unis. Il est réalisé à 90 % dans des pays qui ont de l’énergie sale. C’est donc la raison pour laquelle il est considéré comme une activité sale (…) »

Malgré le bien connu patriotisme exacerbé des citoyens étatsuniens, on commencera déjà par remarquer que FRancis Suarez considère que l’intégralité de l’énergie qui n’est pas produite aux États-Unis est forcément « polluante ».

Évidemment, cela est une idée reçue, car même si le maire de Miami semble vouloir surtout pointer du doigt la Chine  – que ce soit dans le pays Xi Jinping ou partout dans le monde -, les fermes de minage ont tendance à s’implanter près des barrages hydroélectriques.

Un Bitcoin plus « vert » si le minage augmente aux USA ?

Attention ! Passons maintenant à ce qui fâche. Pour Francis Suarez, la solution à un bitcoin plus propre serait la suivante :

« Ce serait un avantage pour la communauté cryptographique si nous faisions plus de minage aux États-Unis, parce que nous produisons de l’énergie propre (…) Nous avons de l’énergie nucléaire, donc nous avons de l’énergie propre (…) »

Avec cette déclaration mal avisée, le dirigeant de Miami risque d’ajouter la critique « radioactif » au déjà « polluant » Bitcoin.

Pour se quitter sur une note bien plus positive, et redorer la sympathie que Suarez semble sincèrement éprouver pour la cryptosphère, signalons qu’il a également déclaré lors de son interview que les cryptos sont « la grande vague du futur ».

Quoi qu’il ait dit, le maire de Miami a réaffirmé la possibilité prochaine de, non seulement accepter le paiement des taxes en BTC, mais aussi de payer le salaire de ses employés municipaux avec le même jeton. De quoi faire un peu oublier ses dires sur la propreté du minage, même si l’idée d’optimiser cette activité vers des énergies toujours plus propres est un bon idéal en soi.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.