Bitcoin, “pas un investissement” ? La bataille sémantique du gendarme financier britannique

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À demi-mot, demi-mesureLes législateurs britanniques veulent restreindre le langage utilisé pour promouvoir des cryptomonnaies. Ces limitations sont-elles réellement une arme efficace dans la lutte contre les publicités de scams cryptos ?

Des expressions interdites, vraiment ?

Selon un article du 9 décembre 2021 du Times, les députés du comité restreint du Trésor ont demandé au chef de la Financial Conduct Authority (FCA), Nikhil Rathi, d’interdire l’utilisation de certains termes aux entreprises cryptos. Cette restriction linguistique, qui concerne notamment les mots « invest » ou « investment », aurait pour objectif de lutter contre les promotions frauduleuses. L’expression « votre investissement » créerait une fausse impression de similarité entre une crypto et une société du FTSE 100 ou un fonds commun de placement.

La députée conservatrice du West Worcestershire, Harriett Baldwin, a même remonté les bretelles de Rathi. L’intéressée reproche à la FCA d’être incapable d’en finir avec les promotions frauduleuses. Elle va jusqu’à affirmer que l’institution aide les criminels qui se servent de la liste d’entreprises cryptos non enregistrées publiée sur le site du gendarme financier :

« En fait, votre site Web publie une liste d’entreprises de crypto-actifs non enregistrées à des fins de lutte contre le blanchiment d’argent. C’est censé être utile, mais cela pourrait aussi être utile à quelqu’un qui veut juste blanchir de l’argent. »

Si les remontrances de la députée Baldwin sont compréhensibles et légitimes, les nouvelles dispositions lexicales demandées par les députés ont de quoi faire sourire, même les scammers. Au-delà des grandes gesticulations politiques, enlever quelques mots du dictionnaire de ces derniers empêchera-t-il les scammers de réaliser des publicités de projets cryptos frauduleux ?

Cette interdiction éventuelle de ces termes soulève en outre une autre question : l’achat de cryptomonnaies sérieuses n’est-il pas un investissement, quoi qu’en pensent les parlementaires ? Les députés veulent apparemment éviter un amalgame entre les cryptomonnaies et une société du FTSE 100 ou un fonds commun de placement. Mais comment donc qualifier l’achat et la détention sur le long terme de bitcoins ou d’autres cryptomonnaies par des investisseurs particuliers ou institutionnels, ou par des entreprises ?

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Une FCA impuissante face aux promotions frauduleuses

Rathi a répondu aux députés par un demi-aveu d’échec. D’une part, son organisme se pencherait sur la question de la réglementation des publicités sur les cryptomonnaies et attend plus de pouvoir d’encadrement. D’autre part, il avoue que sans une mise en pratique de ces pouvoirs, la FCA ne pouvait faire grand-chose.

Le président de la FCA, Charles Randell, avait également déjà admis l’impuissance de la FCA s’agissant des publicités cryptos. Il avait exprimé son inquiétude quant aux publicités pour le Floki Inu sur les bus londoniens. En réalité, le gendarme financier ne peut que mettre les investisseurs en garde.

Comment la FCA compte-t-elle alors protéger plus efficacement les investisseurs contre les projets cryptos frauduleux ? L’autorité de régulation envisage tout simplement d’enlever tout filet de sécurité ou couverture financière aux victimes de scams cryptos, en rejetant toute demande d’indemnisation au titre du Système d’indemnisation des services financiers :

« Personnellement, je suggérerais que nous disions simplement que tout ce qui est lié aux cryptomonnaies ne devrait pas donner droit à une compensation, afin que les consommateurs soient clairs à ce sujet lorsqu’ils investissent. »

La FCA ne semble pas vouloir interdire les cryptomonnaies, mais le gendarme des marchés financiers veut apparemment construire des murs pour limiter l’adoption des cryptomonnaies. Elle a d’ailleurs déjà réussi à mettre ce modèle en œuvre avec Binance.

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Le Journal Du Coin

Un article de la rédaction. Le Journal du Coin, premier média d’actualités francophone sur la cryptomonnaie, Bitcoin, et les protocoles blockchain.

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