Amour, gloire et Mt.Gox – Dans les mythes qui façonnent l’histoire de Bitcoin, Mt.Gox, une plateforme d’échange et de vente de BTC autrefois glorifiée a connu une ascension vertigineuse avant de s’effondrer dans une affaire qui encore aujourd’hui continue de faire couler de l’encre. Le Departement américain de la Justice (DOJ) aurait en effet, retrouvé deux hackers russes détenant plus de 647 000 BTC sur les 850 000 appartenant à Mt Gox. Explications.
Mt.Gox, une légende de Bitcoin
Rassurez-vous, il ne s’agit pas là de vous refaire toute l’histoire de Mt.Gox, mais la nouvelle s’y prêtant un peu, une petite rétrospective s’impose. L‘affaire Mt. Gox remonte à l’année 2010, lorsque Jed McCaleb, un développeur américain passionné de cryptomonnaies, fonde cette plateforme de BTC au Japon. Notons qu’à ses débuts, Mt. Gox est en réalité destinée à être une plateforme d’échange pour les amateurs du jeu de cartes Magic. Toutefois, McCaleb réalisa vite le potentiel des bitcoins et décida de réorienter Mt. Gox vers le commerce de cette cryptomonnaie inventée quelques années avant par Satoshi Nakamoto.
Au fil des mois, Mt. Gox s’est imposée comme l’une des premières plateformes d’échange de bitcoins au monde, traitant une grande partie des transactions existantes . La plateforme a joué un rôle crucial dans l’expansion et la popularisation du Bitcoin, offrant aux utilisateurs la possibilité d’acheter, de vendre et de stocker leurs bitcoins en toute confiance.
Cependant, en 2014, le drame a frappé Mt. Gox de plein fouet. La plateforme a été victime d’une cyberattaque d’envergure, au cours de laquelle des hackers ont réussi à voler des centaines de milliers de bitcoins, soit environ 850 000 BTC, appartenant aux utilisateurs de la plateforme. Cette attaque massive a mis en évidence les vulnérabilités de Mt. Gox en matière de sécurité, suscitant l’inquiétude et l’indignation des investisseurs et surtout le courroux de la justice US qui depuis enquête sur l’affaire. Dans une récente plainte cette dernière, par la voix du DOJ semble d’ailleurs confirmer avoir mis la main sur les hackers :
« Selon des documents judiciaires, Alexey Bilyuchenko, 43 ans, et Aleksandr Verner, 29 ans, tous deux ressortissants russes, sont accusés de complot en vue de blanchir environ 647 000 bitcoins provenant de leur piratage de Mt. Gox. Bilyuchenko est également accusé d’avoir conspiré avec Alexander Vinnik pour avoir exploiter BTC-e de 2011 à 2017. »
Mais où sont passés les bitcoins de Mt.Gox ?
En février 2014, Mt. Gox a donc officiellement déclaré faillite et a entamé une procédure de redressement judiciaire au Japon. Les pertes s’élevaient à plusieurs milliards de dollars, faisant de cette affaire l’une des plus importantes catastrophes financières dans le monde des cryptomonnaies.
L’enquête sur le vol des bitcoins de Mt. Gox s’est poursuivie pendant des années, avec des développements récents mettant en évidence le rôle présumé de hackers russes dans le complot visant à blanchir les bitcoins volés. Les deux hackers russes accusés par le DOJ auraient en effet, permis avec les fonds dérobés l’existence d’une autre entité dans le viseur de la justice américaine : BTC-e.
« Cette annonce marque une étape importante dans deux enquêtes majeures sur les crypto-monnaies. Comme allégué dans les actes d’accusation, à partir de 2011, Bilyuchenko et Verner ont volé une quantité massive de crypto-monnaie à Mt. Gox, contribuant à l’insolvabilité ultime de l’échange. Armé des gains mal acquis de Mt. Gox, Bilyuchenko aurait ensuite aidé à mettre en place le célèbre échange de devises virtuelles BTC-e, qui blanchissait des fonds pour les cybercriminels du monde entier. »
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647 000 BTC visés par le DOJ
Le Département américain de la Justice (DOJ) pointe donc du doigt deux hackers russes. Alexey Bilyuchenko et Aleksandr Verner accusés d’avoir orchestré un complot pour blanchir près de 647 000 bitcoins volés à Mt. Gox.
Alexey Bilyuchenko et Aleksandr Verner, de nationalité russe, sont soupçonnés d’avoir joué un rôle central dans le vol des bitcoins de Mt. Gox et dans leur tentative de les blanchir. Les autorités allèguent que ces hackers auraient utilisé des méthodes sophistiquées pour s’emparer des fonds et auraient ensuite essayé de les dissimuler à travers un réseau complexe de transactions. Selon les accusations du DOJ, BTC-e aurait été utilisée comme un outil de blanchiment d’argent sale provenant de cybercriminels du monde entier.
Notons à la marge que BTC-e est aussi dans le collimateur la justice tout comme Alexander Vinnik son créateur, qui après un périple à travers tous les tribunaux du monde (Grèce, Russie, France) a fini par être extradé aux États-Unis.
Pour le moment cette plainte n’a pas été vérifiée laissant ainsi les deux accusés encore présumés innocents. Vous l’aurez cependant compris, la quête de justice continue dans l’affaire Mt.Gox et les réponses apportées restent toutefois bien minces pour les victimes du hack qui attendent leur remboursement depuis maintenant bien trop longtemps.
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