Cryptomonnaie de Facebook : le G7 s’inquiète des risques liés aux stablecoins

En juin dernier le G7 coordonnait une task force dédiée au sujet des stablecoins suite à l’annonce de Libra. Même si la cryptomonnaie de Facebook n’est pas nommément citée, son ombre plane sur tout le rapport rendu à propos de ces stablecoins d’envergure.

Un rapport alarmant

La task force qui étudiait les stablecoins pour le compte du G7 – regroupant la France, les États Unis, le Japon, le Canada, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre – va présenter le fruit de ses recherches cette semaine aux différents ministres des finances concernés.

Dans une ébauche de rapport examinée par la BBC, le groupe affiche son scepticisme face à ce type de projet :

« Le G7 estime qu’aucun projet de stablecoin ne devrait commencer à fonctionner tant que les défis et les risques juridiques, réglementaires et de surveillance n’auront pas été traités de manière adéquate ».

En plus de craindre pour la stabilité de l’économie, les rédacteurs du rapport soulignent à nouveau que les émetteurs de stablecoins devront naturellement veiller à ce que les coins en question ne soient pas utilisés pour blanchir de l’argent ou financer le terrorisme.

Bien que le rapport du G7 soit majoritairement alarmiste concernant les stablecoins, celui-ci reconnaît tout de même que les cryptomonnaies constituent un moyen plus rapide et moins coûteux pour transférer de l’argent, comparer au système actuel souvent « lent, coûteux et opaque ».

Une mauvaise nouvelle pour Libra

Si les conclusions du rapport en question ne sont pas une réelle surprise, elles tombent seulement quelques jours après le retrait des géants VISA, MasterCard, eBay ou PayPal du projet Libra. L’étau des régulateurs n’a fait que se resserer sur les partenaires du projet de Facebook, lequel a pour le moins pris du plomb dans l’aile.

Il semblerait que le lancement de Libra pour le premier trimestre de 2020 soit de plus en plus compromis, comme l’avait déjà annoncé Mark Zuckerberg. Si certains pays avaient déjà donné leur avis – très précautionneux – sur la libra, les différents corps de régulateurs se coordonnent pour chacun proposer des cadres réglementaires barrant la route à de tels projets.

Difficile de dire quelle direction prendra la libra de Facebook, suite à ces assauts répétés des législateurs. Le lancement de l’Association Libra permettra-t-il de faire baisser la pression, en donnant un interlocuteur aguerri aux régulateurs ? 

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.