Scam crypto : 4 ans de prison pour la responsable juridique du Ponzi OneCoin
FourCoin. Dans le secteur des arnaques crypto, certains projets sont devenus des sortes d’épouvantails à l’attention des nouveaux arrivants. C’est par exemple le cas du Ponzi historique OneCoin, dont le procès de certains responsables est toujours en cours. Un affaire qui remonte à 2015, date à laquelle le premier avertissement officiel a été émis à l’encontre de cette opération à portée internationale. Puis est venu le temps de rendre des comptes. En tout cas pour les membres de ce gang crypto ayant été rattrapés par la justice. Une procédure qui vient de condamner sa responsable juridique à quatre années de prison.
4 ans de prison requis contre la responsable juridique de OneCoin
L’affaire OneCoin est digne d’une série criminelle dans un environnement numérique. Car, cette arnaque d’ampleur internationale aura finalement touché plus de 3 millions de personnes dans le monde. Cela pour un préjudice estimé à plus de 4 milliards de dollars au total.
Et, alors que de nombreux avertissements seront émis à son encontre un peu partout dans le monde, il faudra attendre 2016 pour voir la justice commencer à faire le ménage dans cette mascarade improbable. Cela pour finalement s’apercevoir que les promesses de richesses incluses avec les packages OneCoin n’étaient qu’une simple supercherie.
Quoi qu’il en soit, la Crypto Queen au centre de cette affaire est toujours en cavale, ou morte et enterrée depuis des années selon les rumeurs. Mais, certaines de ses lieutenantes sont toujours face à des procédures pénales aux États-Unis. Comme la « responsable des affaires juridiques » qui devait passer plus de temps à contourner les lois qu’à les faire respecter.
« L’implication d’Irina Dilkinska dans le vaste système pyramidal OneCoin constituait une violation flagrante de sa conduite. Plutôt que de faire respecter la loi et d’accepter son poste de responsable des affaires juridiques et de la conformité, elle a facilité et commis du blanchiment d’argent, contribuant ainsi à l’exploitation de millions de victimes. »
Damian Williams, procureur dans cette affaire
4 années de prison et 111 millions de dollars à restituer
C’est la raison pour laquelle une peine de 40 ans de prison avait été requise en mars de l’année dernière contre Irina Dilkinska. Mais, de toute évidence, les durées d’incarcération annoncées par les procureurs des États-Unis ont tendance à être quelque peu surévaluées.
Il suffit, en effet, de voir comme l’ex-PDG de FTX, Sam Bankman-Fried, vient d’écoper de 25 ans de prison… alors qu’on lui promettait 110 années au total. Une réduction de peine de la théorie à la pratique dont semble également bénéficier Irina Dilkinska. Car, sa condamnation, émise ce mercredi 3 avril, divise par 10 les promesses des procureurs pour atteindre 4 ans.
« Irina Dilkinska était la prétendue responsable juridique et de la conformité de OneCoin. Mais plutôt que de garantir que OneCoin respectait la loi, elle a contribué à la gestion de ses opérations quotidiennes et a blanchi de l’argent, notamment en organisant le transfert de 110 millions de dollars provenant du produit de OneCoin obtenu frauduleusement vers une entité des îles Caïmans. »
Communiqué officiel de la justice
De ce fait, Irina Dilkinska devra, en plus de sa peine agrémentée d’un mois de liberté surveillée, payer une amende fixée à 111 440 000 $. Cela sous la forme d’un renoncement à utiliser cette somme – apparemment en sa possession – pour le compte de la justice des États-Unis.
Ce nouvel épisode pourrait bien signer le début de la fin d’une affaire qui dure depuis presque une décennie. Car le co-responsable de cette fraude, Karl Greenwood, purge déjà une peine de 20 ans de prison depuis septembre dernier. Mais, sa principale complice, la fameuse Crypto Queen, pointe toujours aux abonnés absents…
Hugh B.
Passionné depuis de nombreuses années par l’univers décentralisé des cryptomonnaies et le développement du Web3 j’attache une grande importance à la vulgarisation pour rendre les choses compréhensibles et accessibles à tous. Je suis également un auteur publié.
