Un secteur apprécié par de grands noms – La finance décentralisée (DeFi) a sans aucun doute été l’écosystème le plus florissant des cryptomonnaies depuis début 2020, et plus encore en 2021. Bien qu’elle ait, dans un premier temps, principalement attiré les curieux du monde des cryptos, elle semble désormais devenir une affaire d’investisseurs institutionnels.
Un nouvel indice pour mesurer l’adoption de la DeFi
Chainalysis est une entreprise spécialisée dans l’analyse de blockchains. Au fil des années, elle a su développer des outils lui permettant de surveiller les transactions diffusées sur les blockchains afin de les catégoriser et de mieux comprendre leur provenance et leur but.
L’entreprise a dévoilé, à la fin du mois d’août, un nouvel indice permettant de mesurer l’adoption de la DeFi par pays : le « Global DeFi Adoption Index ».
Sans entrer dans les détails de la méthodologie, Chainalysis a pris en compte plusieurs métriques, tout en mettant en parallèle le PIB de chacun des pays afin de calculer un ratio d’adoption allant de 0 à 1.
« Plus le rapport entre la valeur reçue sur la chaîne et le PIB par habitant est élevé, plus le classement est élevé, ce qui signifie que si 2 pays envoient des montants égaux aux protocoles DeFi, le pays dont le PIB par habitant est le plus faible se classera en tête. »
Publication de Chainalysis
Sans réelle surprise, les États-Unis arrivent en tête de ce classement, suivi de 2 pays d’Asie du sud-est, à savoir le Vietnam et la Thaïlande. La France, quant à elle, n’arrive qu’à la 11ème place, derrière la Pologne et devant l’Australie.
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Les institutionnels : nouveaux rois de la DeFi
En parallèle avec ce classement, Chainalysis a étudié les montants des mouvements entrants et sortants des divers protocoles DeFi afin d’identifier s’ils proviennent d’investisseurs particuliers ou institutionnels. Les mouvements sont attribués aux particuliers s’ils sont inférieurs à 10 000 dollars et aux grands institutionnels s’ils sont supérieurs à 10 millions de dollars.
D’après les résultats de cette étude, il semblerait que la DeFi ait connu une transition d’un écosystème principalement animé par des investisseurs professionnels et particuliers au milieu de l’année 2020, à un écosystème composé en grande partie de grands investisseurs institutionnels à partir du premier trimestre de 2021.
« Les grandes transactions institutionnelles, c’est-à-dire celles supérieures à 10 millions de dollars, représentaient plus de 60 % des transactions DeFi au deuxième trimestre 2021, contre moins de 50 % pour l’ensemble des transactions en cryptomonnaies. Les transactions professionnelles, de grande taille et de petite taille ont également représenté un pourcentage plus important de l’ensemble de l’activité des cryptomonnaies par rapport à l’activité de DeFi au cours de cette même période. »
Publication de Chainalysis
Interrogé dans le cadre de ce rapport, David Gogel, le responsable de la Croissance chez dYdX, a expliqué que, selon lui, la DeFi était principalement composée de personnes impliquées dans l’industrie depuis plusieurs années et bénéficiant de suffisamment de fonds pour expérimenter avec les nouveaux protocoles.
En outre, les frais exorbitants rencontrés de manière récurrente sur Ethereum rendent l’écosystème quasiment inaccessible aux investisseurs moins fortunés.
Malheureusement, malgré une accalmie de quelques semaines, les frais sur Ethereum sont désormais revenus à la hausse. Cette fois-ci, c’est l’écosystème NFT et la folie dont il est le théâtre en ce moment qui en est la cause.
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