Le Crypto Chernobyl : un développeur écolo alerte sur la fin des temps à venir… à cause de Bitcoin !

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Un film catastrophe avec Bitcoin Quand on pense à Armageddon, on imagine plus un gigantesque astéroïde, un virus tueur, voire une troisième guerre nucléaire. Mais pour certains, l’Apocalypse viendrait de notre bon vieux Bitcoin.

Bitcoin, ce bidule qui ne sert à rien et qui pollue à balle

« Bitcoin, désastre environnemental ». Dès l’introduction de ce billet de blog de Stephen Diehl, programmeur et écologiste, on sent qu’on va on en avoir pour notre argent en matière de catastrophisme.

Intitulées « The Crypto-Chernobyl », ces lignes sont claires. Il faudrait traiter Bitcoin comme l’incarnation du mal absolu qui va immanquablement ravager notre planète. Mais avant de passer au volet écologique, voyons un peu ce que pense notre ami des fleurs du roi des cryptomonnaies, d’un point de vue purement technico-économique :

« (…) Bitcoin est un protocole informatique qui fournit un pseudo-actif numérique spéculatif (…) Ce n’est pas une monnaie. Ce n’est pas un système de paiement. Il est à peine utilisé pour effectuer des transactions. Il ne soutient pas une économie. Il n’est corrélé à rien Et et il n’est pas facile de savoir s’il existe seulement un moyen significatif d’évaluer sa valeur. »

Bitcoin va consumer la Terre entière

Toujours selon Stephen Diehl, Bitcoin « gaspille » de l’énergie à cause de son consensus par preuve de travail, le fameux minage (mining) :

« Sans réglementation ni contrôle, ces [fermes de minage] consomment aujourd’hui l’équivalent de la puissance d’États de taille moyenne pour faire fonctionner [le réseau]. Aujourd’hui, elle vient de dépasser la consommation d’énergie de l’Argentine, un pays de 45 millions d’habitants. »

Évidemment, c’est loin d’être la seule comparaison que le bloggeur a faite, puisqu’il affirme aussi que Bitcoin consomme, en une seule année, l’équivalent de 13 jours d’électricité de toutes les centrales nucléaires de la planète.

Le problème est que tout cela ne prend pas du tout en compte le fait qu’une bonne partie de l’électricité utilisée pour miner Bitcoin vient de production excédentaire. De ce fait, si elle n’était pas mise à profit, ce serait tout simplement du gâchis. La raison ? Cette électricité est moins chère pour les mineurs de BTC et serait sinon quand même produite, mais gâchée.

En effet, si une centrale hydroélectrique produit 100 MW et que seulement 80 MW sont utilisés pour les besoins locaux, les 20 MW restants seront perdus. L’eau fait tourner les turbines, de toute façon, et l’électricité ne peut pas être stockée (ou vraiment très peu). C’est justement là où l’électricité est peu coûteuse que les fermes de minage adorent s’installer, notamment dans la province du Sichuan en Chine.

L’exemple du Virunga est une autre preuve fascinante que Bitcoin peut aider au développement en Afrique et ne sert pas « qu’à enrichir un minuscule groupe d’initiés dans les économies avancées », comme l’avance M. Diehl.

En effet, dans cette région isolée du Congo, l’installation de 5 centrales hydroélectriques contribuera aussi à aider les populations locales ainsi que l’un des plus grands parcs naturels d’Afrique… et pas seulement à miner des bitcoins.

Bitcoin peut être exploité partout où de l’électricité est disponible en grande quantité, et donc à bas coût. Personne n’ira installer sa ferme de minage dans une zone où la demande est tendue et les coûts élevés, pour une simple et bonne raison de logique économique. Et s’il ne faut pas tomber dans l’enthousiasme béat envers Bitcoin, le descendre à l’excès en promettant l’Apocalypse complète pourra sembler un brin exagéré.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

Recevez un condensé d'information chaque jour