Circle obtient l’enregistrement PSAN en France
Ça roule pour Circle. Depuis quelque temps, l’Europe devient un territoire plus souvent sollicité par les entreprises crypto dans le cadre de leur développement. Une dynamique fortement soutenue par la politique désastreuse de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis dans le domaine. Mais également du fait de la clarté du cadre légal MiCA défini par l’Union européenne, dont le principal mérite est de tout simplement exister. Un contexte au sein duquel la société Circle – émettrice du stablecoin USDC – vient d’annoncer « la réception d’un enregistrement conditionnel comme prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) ». Et, ce n’est que la première étape de son parcours réglementaire made in France.
Circle surfe sur le retour à la hausse du marché crypto
La société Circle semble bien décidée à accélérer son développement au cours de l’année 2024 à venir. Il faut dire que son succès connaît un ralentissement notable, au profit de l’éternel leader du secteur des stablecoins : l’USDT de la désormais très (trop) réglementaire société Tether.
Car lors des 12 derniers mois, l’USDC de Circle a enregistré une baisse de -44 % de sa supply. Un chiffre qui s’envole au-delà des -56 % si l’on considère son sommet de 2022 (60 milliards de dollars). Pourtant, les marchés baissiers – ou incertains – sont censés être propices au développement de ces outils de protection numérique contre la volatilité du marché crypto.
Est-ce la raison pour laquelle la société Circle annonçait en novembre dernier sa volonté d’opérer une introduction en bourse durant l’année prochaine ? La question mérite d’être posée. D’autant plus si l’on considère le retour à la hausse sur le marché des cryptomonnaies, attendu depuis des mois par l’émetteur malmené du stablecoin USDC pour revenir dans la course.
Enregistrement PSAN conditionnel en France
La dynamique de développement de la société Circle semble se déployer bien au-delà du seul territoire des États-Unis. Et, la France semble être une destination souhaitée depuis quelques mois, puisque son catalogue de cryptomonnaies stables compte dans ses rangs une version EUROC pour le moment indisponible dans la zone euro.
Mais, ne vendons pas le stablecoin avant de l’avoir réglementé. Et afin de faire les choses dans les règles, Circle indique son enregistrement conditionnel comme prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
« Circle (…) annonce la réception d’un enregistrement conditionnel comme prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Comme témoignage supplémentaire de l’engagement de l’entreprise envers la France et l’UE, Circle a également annoncé la sélection de Coralie Billmann, vétéran du secteur des paiements, pour diriger ses opérations sous licence dans le pays. Sa nomination reste soumise à l’approbation des autorités réglementaires. »
Circle
Une première étape de franchie qui en annonce visiblement d’autres. Car Circle expose dans le même temps sa volonté d’obtenir, à la fin, un agrément comme prestataire de services de paiement (PSP) pour « pouvoir démarrer ses activités en France ». Et, afin d’y parvenir, elle a déjà commencé l’étape intermédiaire qui consiste à acquérir une licence d’institution de monnaie électronique.
Dans le même temps, Circle s’attaque au marché asiatique. Avec comme première cible indiquée, une adoption de masse de son stablecoin USDC sur le territoire du Japon. Car c’est désormais hors des États-Unis que l’avenir du secteur des cryptomonnaies se construit.