Censure anti crypto aux USA : Le plan secret pour tuer les cryptomonnaies enfin révélé ?
Le secteur bancaire traditionnel est en guerre ouverte contre les cryptomonnaies. Une situation largement soutenue par les instances de régulation, bien décidées à faire le ménage dans ce secteur jugé trop turbulent. C’est la raison pour laquelle la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) des États-Unis a tenté d’imposer une pause crypto à 23 institutions financières. 23 banques en somme.
Mais les documents rendus publics dans le cadre de cette procédure FOIA sont bien trop censurés pour la juge Ana Reyes. Elle demande à la FDIC de revoir sa copie. Beaucoup de jargon pour une situation quelque peu absurde. N’ayez crainte, on vous explique tout.
- La FDIC des États-Unis a tenté d’imposer une pause sur les activités cryptos à 23 institutions financières, suscitant la controverse et les accusations de censure.
- Coinbase a utilisé la loi FOIA pour contester cette action, obtenant une décision de justice demandant à la FDIC plus de transparence dans ses communications.
La FDIC en guerre contre les cryptomonnaies
Reprenons le cours des évènements. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est une agence fédérale en charge de l’assurance des dépôts bancaires aux États-Unis. Elle a pour mission de protéger les clients en cas de faillite d’une banque. Mais également de superviser ces établissements financiers afin de s’assurer de leur bonne santé.
Une instance qui s’est récemment positionnée comme un acteur de la guerre anti-crypto menée par l’administration Biden. En effet, elle a adressé en 2022, alors que l’implosion de FTX pesait déjà fortement sur des acteurs tels que Silvergate Bank, des courriers à 23 banques Pourquoi ?Pour leur demander de faire une pause dans leurs activités crypto. Ou, dans le meilleur des cas, de ne pas les développer plus avant.
Coinbase attaque le régulateur US
Quant à la procédure Freedom of Information Act (FOIA) c’est une loi américaine adoptée en 1966 qui donne au public le droit d’accéder à des informations détenues par les agences fédérales. L’objectif est de promouvoir la transparence gouvernementale. Et, justement, Coinbase a fait appel à cette loi afin de faire valoir ses droits.
En effet, rappelons-nous. Coinbase accuse la FDIC d’avoir, dans ses lettres, demandé aux banques de restreindre leurs activités liées aux cryptomonnaies. Ces lettres sont surnommées les « pause letters », car elles ordonnent de « mettre en pause » les activités liées au secteur crypto. Une demande qui alimente les soupçons d’une tentative gouvernementale de couper l’accès des cryptos aux services financiers, une affaire contestée devant un tribunal pour plus de transparence via, nous y revenons donc, la loi FOIA.
Cette opération qui s’inscrit dans le cadre de l’Operation Chokepoint 2.0 est dénoncée par les acteurs du secteur crypto. Une tentative concertée de couper les liens entre les banques et les entreprises crypto qui aurait pu tuer le secteur.
Ces lettres ont été fournies par le régulateur au juge, toutefois, comme le soulignait d’ailleurs Paul Grewal, directeur juridique de Coinbase, ces dernières sont censurées. Et pas qu’un peu. Des pages entières comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Scandale à venir aux États-Unis ? La FDIC prise en flagrant délit de censure anti-crypto
Face à l’évidence la démarche de Coinbase a finalement porté ses fruits. Les documents ci-dessus ont été publiés en début de mois et ont eu l’effet d’une petite bombe. De son côté, la juge du district de Washington DC, Ana Reyes, a demandé à la FDIC de « faire des rédactions plus réfléchies » et de les déposer à nouveau avant le 3 janvier prochain.
Car elle s’inquiète de ce qui semble être « l’absence d’effort de bonne foi de la FDIC dans la réalisation de rédactions nuancées. »
« Le défendeur ne peut tout simplement pas tout censurer, sauf un article ou une préposition (…) La FDIC devrait être prête à défendre chaque nouvelle censure. »
La juge Ana Reyes semble bien décidée à obliger la FDIC à plus de transparence dans sa gestion des relations avec les banques. Une décision qui pourrait bien relancer la procédure en cours, au sujet de son refus de publier les courriels internes associés à cette affaire. Car il y a visiblement des choses à cacher… Affaire à suivre sur le Journal du Coin.