Transparence pour les cryptomonnaies : la BRI missionne les banques
Mieux vaut prévenir que guérir. Depuis des mois que la banque des règlements internationaux (BRI) alerte sur les risques systémiques liés à la démocratisation des cryptomonnaies, il était grand temps qu’elle passe à l’action. En effet, rapport après rapport, cette institution internationale partageait avec l’Union Européenne et le fonds monétaire international (FMI) de grandes inquiétudes à propos de la stabilité du système financier actuel exposé aux affres de la crypto. C’est finalement à l’occasion d’un rapport sur la crise bancaire de 2023 et des secousses liées aux faillites soudaines de quelques banques américaines trop exposées aux cryptos comme la Silicon Valley Bank ou la Signature Bank, que la BRI donne quelques pistes de réflexion. Explication à suivre.
La BRI garde les cryptomonnaies à vue
Petit retour en arrière, au mois de mars, seulement quatre mois après la chute de FTX, la Silicon Valley Bank doit faire face à un violent bank run de ses clients et fini par faire faillite devant les yeux incrédules d’une partie du monde financier. Dans son dernier rapport, le Comité de Bâle décrit cet événement comme « le stress bancaire le plus important à l’échelle du système depuis la crise bancaire de 2008 ». Largement traumatisé par ces semaines d’angoisse à se demander quel sera le prochain établissement à tomber, la BRI a décidé de prendre les choses en mains et à ne plus se laisser surprendre.
Elle travaille donc ces derniers mois à la définition des risques systémiques liés à la crypto et à des solutions pour tenter d’endiguer d’éventuelles contagions entre ce secteur et la finance traditionnelle (TradFi). C’est ainsi que l’institution arrive à la conclusion que les trois tendances structurelles qui ont mené à cette crise sont :
- La croissance de l’intermédiation financière non bancaire ;
- Des systèmes de paiement plus rapides qui permettent aux déposants de se retirer plus rapidement
- La popularité soudaine de la crypto qui amplifie bien évidemment les deux premières tendances.
La Banque des banques veut plus de transparence
Maintenant que la menace est définie, il s’agit pour les experts de ce comité de donner une direction et de faire des recommandations aux organes de régulation et aux gouvernements. Bien sûr, le document ne traite pas seulement des cryptoactifs et met le doigt sur d’autres menaces systémiques comme le climat, la digitalisation de la finance ou l’existence de banques devenues à certains égards trop importantes. Elles sont d’ailleurs baptisées Global-Systemic Important Bank (G-SIB) et cristallisent toutes les inquiétudes de la banque des banques.
Ces établissements, déjà soumis à de fortes exigences règlementaires, devront donc faire un effort supplémentaire en matière de transparence.
« Le Comité proposera bientôt un ensemble d’exigences de divulgation liées aux expositions des banques aux cryptoactifs qui compléteront ainsi les exigences de capital existantes pour les actifs numériques qui ont été finalisées en décembre. »
Organismes financiers de plus en plus importants, numérisation de l’économie, nouveaux acteurs économiques, nouvelle classe d’actifs peu ou pas régulés, enjeux climatiques, le tout sur fond d’instabilité politique dans plusieurs zones géographiques avec pour finir une inflation galopante dans les grandes économies du monde, la Banque des règlements internationaux a décidément fort à faire, en témoigne son projet « Atlas ».
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