Etant un actif très convoité par les institutionnels, Ethereum est également très pertinent à analyser sous différents angles : analyse on-chain, données financières, analyse technique… Disséquons ensemble ces différents éléments, afin d’en savoir plus sur ce que nous réserve la suite.
Analyse technique
ETH – USDT
D’un point de vue technique, Ethereum est toujours dans une tendance baissière. Une tendance baissière est définie assez simplement : l’actif marque des creux et des sommets de plus en plus bas.
Pour changer mon avis, à l’heure actuelle, il faudrait qu’Ethereum marque un nouveau sommet plus haut que le précédent. On repérera cela via traversée de la droite violette annotée « MSB ». MSB signifie Market Structure Break : cassure de la structure du marché. Cette droite se trouve aux environs des 3400$, il faudrait donc une clôture en vue 4 heures ou Journalière au minimum, afin que mon biais sur l’Ethereum change.
Il a réagit quasi parfaitement sur la zone d’OB (Order Block) et est même revenu la chercher après une jambe baissière, sans parvenir à la passer pour autant. L’Ethereum est donc toujours structurellement baissier !
ETH – BTC
J’aime particulièrement garder un œil sur la paire Ethereum contre BTC, car elle me donne également un indice sur la santé des altcoins. Comprenez ici que si Ethereum contre BTC est haussier, une majorité des alts seront haussières. Si Bitcoin est le roi de l’ensemble des cryptos, Ethereum est la reine des altcoins, c’est elle qui donne le tempo.
Ne shortez pas pour autant toutes les alts ! Une poignée peuvent évidemment surperformer, cela indique simplement une tendance plus générale du marché.
Ceci étant dit, passons au graphique.
Le graphique ETH/BTC, est également en tendance baissière. Nous pouvons très facilement voir les creux et les sommets, de plus en plus bas. La prochaine étape serait ici, si la tendance baissière perdurait, vers les 60 000 satoshis. Niveau pertinent car maintes fois utilisé comme point de contact.
A contrario, pour retrouver une tendance haussière sur l’Ethereum, il faudra s’affranchir du niveau où est annoté la MSB comme précédemment, à savoir les 78 000 Satoshis. S’affranchir de ce niveau marquera un sommet plus haut que le précédent, ce qui changera bien la structure actuelle.
Données on-chain
Commençons par une donnée que j’apprécie particulièrement : le nombre de wallets détenant une quantité X d’Ethereum en portefeuille. En l’occurrence ici, ce sont les « petits » wallets que j’ai pris en compte, à savoir le nombre de portefeuilles détenant 0.1, 1 ou 10 Ethereums. J’ai ensuite tracé une moyenne mobile avec ces données.
Ils continuent donc d’accumuler sans relâche depuis un long moment maintenant.
Confrontons ces premières données avec ce graphique. J’ai ici confronté deux types de wallets :
- le nombre de wallets détenant plus de 1000 ETH (en rouge)
- le nombre de wallets détenant plus de 10 000 ETH (en vert)
Il est intéressant d’observer que les wallets de +1000 ETH baissent depuis un long moment maintenant, tandis que ceux de plus de 10 000 ETH sont globalement de plus en plus nombreux depuis 2 ans.
Ce que cela peut signifier dans un premier temps, c’est que des personnes ayant auparavant +1000 ETH ont continué d’en accumuler jusqu’à atteindre les 10 000 et plus.
La 2ème théorie, pour laquelle je penche d’avantage, c’est que ce sont vraiment de très gros portefeuilles qui en accumulent, dans l’optique d’un investissement très long terme.
N’oubliez pas qu’Ethereum est l’actif au plus gros potentiel de croissance de ces prochaines années, du moins pour moi. C’est lui qui a instauré énormément de choses qui maintenant parlent à beaucoup d’acteurs de l’écosystème crypto : NFT, DeFi, DAO…
Et c’est, parallèlement, un des actifs les plus convoités par les institutionnels. Il est assez liquide pour qu’ils puissent en acheter et en revendre relativement « facilement », tout en ayant devant lui un énorme potentiel.
En témoigne ce graphique représentant la TVL (Total Value Locked) en DeFi (Finance décentralisée). La TVL suit globalement les humeurs d’Ethereum, mais elle reste très clairement haussière pour le moment. Sa blockchain étant réputée pour sa sécurité et ses protocoles très fiables, elle continue d’intéresser les investisseurs aux plus gros portefeuilles.
Autre graphique très intéressant que j’aime beaucoup étudier : l’entrée / sortie d’ETH sur les plateformes d’échange. En rouge, vers le bas, quand l’afflux sortant est plus important que le flux entrant, et inversement en vert.
Cette métrique peut donner une indication sur la situation du marché. La plupart du temps, ces Ethereum sont retirés soit sur des wallets type Metamask, ou des cold wallets type Ledger. Dans les deux cas, si les Ethereums sont sortis des exchanges, c’est supposément pour en accumuler et non en vendre. A l’opposé, quand beaucoup de jetons rentrent sur des exchanges, on peut se demander si ça ne prévient pas une prise de profit.
Ca c’est pour la théorie, mais où nous situons nous actuellement sur l’Ethereum ? On peut rapidement voir que l’année 2021 a en majorité servi à accumuler des tokens pour les opérateurs. Depuis la récente baisse, un peu d’Ethereum est replacé sur des exchanges, ce qui peut être corrélé à la tendance baissière.
Mais il faut tout de même remettre les choses dans leur contexte, et en l’occurrence, au vu de la période d’accumulation très prononcée d’Ethereum, il n’y a vraiment rien d’inquiétant à ce stade.
Pour terminer cette partie analyse on-chain, j’aimerais regarder du côté de l’Unrealized Loss. La courbe bleue représente à quel point les intervenants sont en perte. La récente baisse nous à fait atteindre un beau pic de pertes non réalisées, presque 2x supérieur à ce qui était arrivé lors de l’été dernier, après le crash de mai.
Les investisseurs se sont donc retrouvés en majorité sous l’eau, mais la majorité n’a pas vendu pour autant pour.
Données financières
Open Interest
L’Open Interest quant à lui, est encore de 400 millions de dollars de mai 2021, contre 200 millions de en juillet.
Pour rappel, l’Open Interest représente la quantité de positions ouvertes sur les produits dérivés (les marchés futures).
Souvent, ces marchés sont utilisés pour profiter de l’effet de levier sans marge. Si les intervenants sont surexposés avec l’effet de levier, ils seront soumis à une liquidation. Cette dernière est bien utile aux très gros portefeuilles, car ils se servent d’elle pour entrer de gros volumes en toute discrétion.
Options, max pain price.
En milieu du mois, j’apprécie regarder où en sont les traders d’options. Ces produits dérivés sont un peu particuliers, une chronique des Louveteaux de Wall Street sera prochainement consacrée à ce sujet.
Ce qu’il faut comprendre sur les options, c’est qu’elles permettent de parier à la hausse ou à la baisse sur un actif, mais que ces contrats sont à « terme », et finissent donc par arriver à expiration.
Il y a des contrats mensuels, trimestriels, annuels. Il y en a pour tout le monde.
Ces contrats sont très appréciés des institutions, qui permettent de se couvrir à la baisse ou à la hausse sans être soumis au risque de liquidation.
Souvent, ces contrats d’options subissent une grosse clôture en fin de mois. Sur le graphique joint ci-dessus, nous pouvons voir l’endroit ou il y aura le maximum de perdants sur ces contrats, le « max pain price ». Il se situe aux 3000$.
Statistiquement, en fin de mois, le prix s’approche de ce chiffre. En effet, l’une des constantes du marché est qu’il y ai un maximum de perdants et donc un maximum de liquidités allant dans les poches d’un minimum de gagnant.
Il est assez rare de voir le prix clôturer parfaitement dessus, mais historiquement, on s’en approche souvent.
Conclusion
Il est clair que je suis très haussier sur Ethereum sur le moyen – long terme. Seulement pour le moment, le marché ne semble pas reprendre de couleurs. La plupart des paires alt contre Bitcoin sont baissières, Ethereum aussi. Il faut garder un œil sur un retournement de tendance évidemment, mais il n’est pas a prioriser pour le moment. Le niveau de prix que je surveille le plus ici, est entre les 1800-2000$. On doit avoir une réaction à cet endroit afin de ne pas saigner davantage.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec tout ça, ne vous embêtez pas et pratiquez le DCA (Dollar Cost Averaging) qui consiste à lisser son prix d’entrée en achetant par période régulière (Exemple : vous avez 100€ à placer, vous achetez chaque semaine 25€ de l’actif pendant 1 mois.)
En espérant que ce point hebdomadaire vous plaît, je vous souhaite un bon trading !
Bitcoin est résistant et résilient. Demain ou dans quelque temps, vous serez content d’en avoir acheté pendant la crise. Ne tardez pas trop pour profiter des conditions d’achat actuelles, et économisez encore 10% sur vos frais de trading en suivant ce lien ! Courez vous inscrire sur Binance, LA référence absolue des exchanges cryptos (lien commercial).
