Une fausse bonne idée ? – En janvier dernier, Vitalik Buterin a théorisé un nouveau type de NFT intitulé Soulbound Token. Ces derniers ne sont autres que des NFT non transférables, liés à une adresse. Désormais, de plus en plus de projets utilisent ces jetons. Néanmoins, leur utilisation n’est pas sans risques.
Soulbound Token (SBT) : qu’est-ce que c’est ?
L’idée des Soulbound Tokens a été théorisée par Vitalik Buterin en janvier 2022. Par la suite, accompagné de E. Glen Weyl et Puja Ohlhaver, Vitalik Buterin a publié un article scientifique qui revient sur ce nouveau type de jeton et ses applications potentielles.
En pratique, les Soulbound tokens ne sont autres que des NFT liés à l’adresse sur laquelle ils sont émis. Ainsi, cette notion de non-transférabilité ouvre le champ à de nombreuses applications.
Parmi les applications possibles, la première à avoir été réalisée à grande échelle est étroitement liée à la notion d’identité.
En effet, l’initiative nous vient de Binance, qui a créé le Binance Account Bound, distribué aux utilisateurs ayant complété les procédures de KYC. Ce SBT faisant ainsi preuve de KYC pour une adresse associée.
MetaMask, Cobo et Gnosis se lancent sur les Soulbound
Quelques mois après l’initiative de Binance, d’autres acteurs ont décidé de se lancer dans l’aventure des SBT.
Ainsi, le 13 décembre, l’entreprise Cobo a annoncé une collaboration avec MetaMask Institutionnal et Gnosis DAO, pour créer le projet intitulé « Evolution ».
En pratique, le projet Evolution aura pour objectif de servir de preuve d’identité et de certifications.
« Les NFT Soulbound sont un excellent moyen de prouver des identités et des certifications. Il a d’innombrables possibilités par rapport à un NFT négociable à l’heure actuelle. »
En plus de cela, les détenteurs de SBT du projet Evolution bénéficieront d’avantages et récompenses :
« Le jeton comprend deux récompenses temporelles qui permettront de libérer un cadeau spécifique lié à MetaMask Institutional et Gnosis Safe au cours des trois premiers jours. Les propriétaires du NFT pourront également recevoir un rapport de recherche trimestriel mis au point par Cobo. »
SBT : quelles limites ?
Néanmoins, l’utilisation de SBT n’est pas sans risques. En effet, selon leur architecture ces derniers peuvent causer d’importants problèmes de vie privée.
Ainsi, s’ils sont mal pensés, ces derniers peuvent dévoiler des informations personnelles de manière immuable sur une blockchain.
Par conséquent, leur utilisation pourrait prendre du sens le jour où ils seront couplés avec des solutions préservant l’anonymat comme les zkSnark et autres preuves à divulgation nulle de connaissances.
Enfin, ces derniers poussent les utilisateurs à se restreindre à une seule et unique adresse. Une pratique peu sécurisée qui facilite la traçabilité des fonds via la réutilisation de la même adresse.
Il y a quelques jours, la banque SMFG a dévoilé un partenariat avec HashPort portant sur le développement d’une solution de SBT.
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