SBF chouchouté ? Depuis que Sam Bankman-Fried (SBF), le fondateur du groupe FTX, a perdu sa liberté sous caution pour se retrouver dans une prison de Brooklyn, sa batterie d’avocats multiplie les demandes de traitements de faveur.
Le juge en charge du dossier ne s’est toujours pas laissé amadouer quant à la remise en liberté de SBF, mais lui a généreusement accordé des petits privilèges.
Les procureurs US ne veulent pas encourir « le danger » de remettre SBF en liberté
Depuis le 11 août dernier, Sam Bankman-Fried est de retour à la case prison après avoir menacé et tenté d’influencer des témoins clés dans le désastre de la faillite du groupe FTX. Et les procureurs en charge des nombreuses accusations pénales portées contre SBF ne veulent pas prendre le risque de le voir relâcher, malgré l’insistance constante des avocats de ce dernier.
« Les affirmations répétées de l’accusé concernant les inconvénients (sic) de sa détention ne l’emportent tout simplement pas sur les dangers de sa libération à la lumière du dossier. (…) »
Extrait de l’opposition du Department of Justice (DoJ) à la libération de Sam Bankman-Fried
Le juge Lewis Kaplan n’a jusqu’ici pas donné suite à la demande de remise en liberté surveillée de l’accusé, mais a tout de même cédé à quelques-uns de ses caprices, comme nous allons le voir.
Sam Bankman-Fried aura droit à un joli costume et un ordinateur pour son procès
Dans une décision en date du 27 septembre 2023, le juge Kaplan autorise Sam Bankman-Fried à quitter sa tenue de prisonnier du Metropolitan Detention Center de Brooklyn les jours de son jugement à venir au tribunal pour de multiples fraudes.
SBF pourra ainsi porter des « vêtements d’affaires » quand il sera dans la salle d’audience 26A. Cela, pour la durée de son procès pénal qui débutera mardi prochain, le 3 octobre 2023. Et le fondateur de FTX et Alameda Research aura aussi droit à une autre de ses nombreuses demandes.
Sam Bankman-Fried pourra bénéficier d’un ordinateur portable quand il sera sur le banc des accusés. Mais à la vue de ses intimidations et tentatives d’influences sur témoins passées, SBF aura toutefois un ordinateur complètement coupé de tout échange. Ni WiFi, ni Bluetooth, ni aucune connectique filaire ne sera disponible sur cet ordinateur spécial sans connexion (air-gapped laptop). Il devra uniquement servir « à prendre des notes » à l’accusé.
Aux yeux de Sam Bankman-Fried, ces petits bonus ne compenseront pas son séjour forcé dans le centre de détention à mauvaise réputation de Brooklyn. Pourtant, c’est sans doute mieux que ce à quoi ont droit la plupart de ses codétenus qui n’ont pas un cabinet d’avocats derrière eux. SBF ne sera toutefois peut-être pas le seul de sa famille à être dans une mauvaise passe. Le rôle de ses parents – Joe Bankman et Barbara Fried – dans le désastre FTX pourrait également leur poser d’importants problèmes judiciaires.
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