EtherDelta : 388 000 $ d’amendes pour éviter la prison

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Peut-on être réellement décentralisé quand on n’est pas totalement anonyme ? La pression continue d’augmenter sur les épaules des opérateurs d’exchanges prétendument décentralisés, les DEX. L’organisme de régulation financier américain, la SEC (US Securities and Exchange Commission), vient en effet d’annoncer qu’elle avait trouvé un accord à l’amiable avec Zachary Coburn, le fondateur d’EtherDelta : ce dernier devra s’acquitter d’une forte amende pour éviter la prison.

[arve model=”gif” url=”https://giphy.com/gifs/MZYnlZzvQTpzW/html5″ align=”center” promote_link=”no” autoplay=”yes” maxwidth=”480″ controlslist=”nodownload” /]

La SEC montre les dents

Après l’exemple d’IDEX, qui a préféré refuser de servir des clients originaires de New York puisque ne pouvant pas se soumettre aux obligations de la BitLicense new-yorkaise, voilà un autre cas d’école d’un DEX se faisant (sèchement) taper sur les doigts. Cette fois, c’est la SEC qui a annoncé dans un communiqué qu’elle mettait à l’amende le “DEX” EtherDelta, par l’entremise de son fondateur Zachary Coburn.

L’organisme régulateur considère ainsi, dans la lignée de ses précédentes décisions, que le trading de tokens issus d’ICO sur un exchange non régulé revient au même que de faire fonctionner une bourse dérégulée où s’échangeraient des biens mobiliers et des actions également non enregistrées (unregistered national securities exchange).

[arve model=”gif” url=”https://giphy.com/gifs/4wXIrjIR71BK/html5″ align=”left” promote_link=”no” autoplay=”yes” maxwidth=”300″ controlslist=”nodownload” /]

Considérant d’une part que la quasi-totalité des tokens échangeables sur EtherDelta sont en fait des securities, et d’autre part que ces tokens ont continué à être échangés sur la plateforme après sa communication officielle à propos de l’affaire du DAO en 2017, la SEC aligne donc avec une courtoisie froide le fondateur identifié de l’exchange se voulant décentralisé.

Le fondateur prend les choses avec philosophie (et il fait bien)

En conséquence de quoi, les deux parties ont échangé et sont parvenues à un accord : contre le paiement de 300 000 $ au titre du redressement, de 13 000 $ en intérêts de pré-jugement et enfin de 75 000 $ de pénalités supplémentaires, Zachary Coburn se voit libérer de l’épée de Damoclès de poursuites plus lourdes. Sa coopération avec les services de régulation a été citée comme un facteur de la (relative) clémence de la SEC à son égard.

Encore une démonstration que tout exchange dont les opérateurs sont identifiés ou identifiables aura probablement bien du mal à être “décentralisé” au-delà du simple buzzword.

Sources : Coindesk ; SEC : lien1 ; lien2 || Images from Shutterstock & Giphy

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.

Commentaires

Votre email ne sera pas publié. En publiant un commentaire, vous acceptez notre politique de confidentialité.


Recevez un condensé d'information chaque jour