Binance réplique – Depuis une plainte déposée le 5 juin 2023, le groupe Binance est pris dans le tourbillon régulatoire de la Securities and Exchange Commission (SEC). Si la crypto-bourse est loin de se laisser abattre et reste combative, le coup porté par les gendarmes financiers US reste rude. Pour se défendre, la branche américaine de l’exchange – Binance US – mise sur George Canellos, qui est justement un ancien co-directeur de la SEC.
La crypto-bourse de CZ ne perd pas de temps pour contre-attaquer
Cela fait à peine une semaine que les régulateurs de la SEC ont lancé leur grande offensive contre les cryptomonnaies, avec leur plainte contre deux grandes crypto-bourses (Binance et Coinbase) et 61 cryptos classées « securities ». Mais la résistance s’organise déjà dans la cryptosphère.
Le groupe Coinbase, par exemple, rappelle à quel point il a tenté de coopérer constructivement avec les régulateurs, sans succès malheureusement… Au point que l’exchange de Brian Armstrong a assigné en justice la SEC pour tenter d’obtenir enfin un cadre clair et adapté pour les crypto-actifs.
Binance, de son côté, a déjà axé une partie de sa défense sur ce que la plateforme dénonce comme un « conflit d’intérêts » de Gary Gensler, actuel président de la Commission des valeurs mobilières. Elle demande ainsi que ce dernier soit récusé de l’affaire. En effet, Gensler a eu plusieurs entretiens – avant sa nomination à la SEC – avec Changpeng « CZ » Zhao , le fondateur et CEO de Binance. Il aurait même pu devenir un conseiller de la crypto-bourse. Et justement, pour en revenir à l’info du jour, c’est un ancien de cette Commission que Binance vient d’embaucher.
Binance veut bétonner son dossier avant ses confrontations avec la SEC
On apprend ainsi, par une dépêche de Bloomberg, que Binance a récemment ajouté 4 nouveaux avocats du cabinet Milbank LLP à sa ligne défensive. Parmi ces avocats figure George Canellos. Ce dernier se trouve être un ancien co-directeur de la Securities and Exchange Commission.
George Canellos était notamment en charge de la division d’application de la Loi de la SEC, lorsqu’il a quitté l’organisme en 2014. Il en connaît très bien les méandres, puisqu’il y est resté plus de 4 ans, à divers postes de direction.
Cet ancien cadre aurait ainsi supervisé près de 1 300 avocats de la SEC dans le cadre des enquêtes de cet organe régulateur des États-Unis. Il constitue un atout de poids pour Binance, qui doit se préparer contre 13 charges d’accusation de la Commission des valeurs mobilières. La crypto-bourse n’a d’ailleurs pas attendu une seconde pour contester vigoureusement la volonté de la SEC de geler ses avoirs aux États-Unis.
« Binance, CZ et les défendeurs de BAM viennent de déposer de longues plaidoiries d’opposition à l’action d’urgence de la SEC [pour geler les actifs de Binance US]. (…) »
Tweet de John Reed Stark, expert en cyber-sécurité
Ces tous prochains jours vont être hauts en couleur avec, d’une part, des annonces importantes de la Réserve fédérale (FED) pour les marchés financiers (continuation ou non de sa hausse des taux) et, d’autre part, un possible dénouement (positif) dans l’affaire entre la SEC et la crypto-société Ripple. En effet, cette dernière vient de permettre la révélation d’importants témoignages d’un ancien directeur de la SEC, qui tendraient à prouver que le XRP n’est pas classable comme « security ».
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