Sortez vos gilets pare-bougies rouges. La blockchain Arbitrum, réseau de seconde couche d’Ethereum, a la cote parmi les investisseurs. Si bien que nombreux sont ceux qui se sont entichés de son token associé : l’ARB. Néanmoins, de sombres nuages pourraient boucher l’horizon tandis que des quantités impressionnantes de tokens s’apprêtent à être libérées dans la nature. Seront-ils vendus en masse au marché ? Analyse.
Les layers 2 d’Ethereum ont le vent en poupe
Arbitrum tout comme son voisin Optimism sont tous les deux des réseaux de seconde couche (ou layer 2) d’Ethereum. Pour faire simple, ces blockchains ont pour but de seconder la blockchain mère dans le traitement des transactions. En effet, nous avons pu le constater lors du bull run précédent, lorsque la blockchain Ethereum est débordée par la demande, les frais de transaction peuvent grimper à des montants faramineux, rendant impossible l’utilisation de ses services pour l’utilisateur lambda. Vous en auriez pour plus de frais que de montant à envoyer.
Pour parer à cette difficulté, de nombreux réseaux de seconde couche bâtis « au-dessus » du réseau Ethereum ont vu le jour. Ils permettent de diminuer drastiquement les frais et d’accélérer les transactions sans rogner sur la sécurité propre à Ethereum. Le réseau Arbitrum fait partie de ceux-là. Et l’engouement pour ces solutions alternatives ne s’est pas démenti, malgré cette période de bear market.
Depuis 2021, le réseau Arbitrum a gravi les échelons jusqu’à atteindre la 3e position des blockchains en termes de volumes mensuels avec 2,7 milliards de dollars, juste derrière la Binance Chain et Ethereum, bien sûr.
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Avalanche de token ARB d’Arbitrum en vue ?
Néanmoins, un évènement prévu dans quelques mois pourrait éventuellement provoquer une chute du prix de ces précieux tokens ARB. Le 16 mars 2024, le réseau Arbitrum devrait libérer pas moins de 1,11 milliard de tokens ARB. Pour rappel, la quantité totale de tokens est fixée, d’après les données de Coinmarketcap, à 10 milliards. Par ailleurs, il existe aujourd’hui 1,275 milliards de tokens disponibles. De fait, cette libération devrait mathématiquement presque doubler la quantité de jetons ARB en circulation.
D’autre part, cette première libération (unlock en anglais) devrait être la première d’une longue série. En effet, par la suite, toutes les 4 semaines, et ce pendant 4 ans, des tokens ARB seront progressivement libérés et, en cas de vente des détenteurs, remis sur le marché.
Ces tokens « gelés » pour le moment sont en majorité détenue par des investisseurs privés et les équipes du projet. La question est donc de savoir si ces derniers comptent revendre en masse leurs cryptomonnaies ou non. Et à quel point cet évènement sera-t-il anticipé par le marché ? On peut parier que nombre d’entre eux croient fort dans le projet, ayant été présents à ses prémices. On peut aussi supposer qu’à la veille du halving de Bitcoin et d’un potentiel bull run, il n’est pas idiot de conserver ses tokens un peu plus longtemps. Néanmoins, business is business comme on dit et certains pourraient être tentés de prendre des profits.
En attendant, ces questions d’anticipation de marché mises à part, une chose est en revanche certaine : la technologie continue d’évoluer à vitesse grand V. Le réseau Ethereum, porté par ses solutions de secondes couches comme Arbitrum, continue de se démocratiser, appuyé par une armée de programmeurs. On parle même désormais de l’arrivée de solutions de troisième couche, permettant de voir émerger des « appchains », des blockchains dédiées à des applications bien spécifiques.
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