Guerre anti-crypto : les banques australiennes sommées de dévoiler leur exposition
Principe de précaution – Vue la situation bancaire internationale, le régulateur australien semble inquiet de savoir si la contagion viendra toucher le pays et souhaite garder un coup d’avance. Alors que la Silicon Valley Bank, la Signature Bank et, plus proche de nous, Crédit Suisse, ont été en grande difficulté, les banques australiennes peuvent légitimement craindre une dégradation de leur situation et cela inquiète les autorités. C’est notamment le cas l’Autorité australienne de réglementation prudentielle (APRA) qui supervise les activités financières nationales et qui aurait demandé aux banques de lui fournir les chiffres de leur exposition à la crypto. Cette information n’est pas officielle, mais selon des sources proches du dossier, le régulateur australien semble être pressant. Direction Sidney, au sud est de l’Australie, pour faire le point.
En Australie, le régulateur renforce la surveillance des banques
Bruits de couloirs ou informations en off, on ne sait pas trop où le Financial Review a eu ses sources. Mais il semble acquis que l’APRA ait demandé aux banques nationales de lui faire un rapport complet concernant leur exposition aux startups et aux sociétés cryptos. Si l’on en croit les sources du média australien, il serait question d’échanges quotidiens avec le régulateur à propos de l’exposition des banques à tout ce qui touche de près ou de loin à la crypto.
Cette décision non officielle est à mettre au crédit des événements des dernières semaines qui ont vu la faillite de Silvergate Bank, de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank rien qu’aux États-Unis. Les jours suivants, le mouvement s’est propagé en Europe, et plus précisément chez nos amis helvètes, où Crédit Suisse a été obligé de se vendre à l’Union des Banques suisses (UBS). Et même si tout ceci n’est pas forcément lié d’un point de vue purement économique, il s’agit d’un mouvement de défiance généralisé à l’égard des banques qui pourrait effectivement traverser les mers et se retrouver en Australie.
Objectif : éviter un bank run lié à un sentiment de panique
Car oui, au-delà des risques liés à la bonne gouvernance de ces institutions financières, c’est bel et bien le bank run qui fait peur aux banques. L’idée que la liquidité vienne à manquer et que les clients se ruent vers leur banque pour retirer leurs économies fait très peur au régulateur. À ce sujet, Jonathan Mott, analyste chez Barrenjoey, reste confiant pour le moment, puisqu’il aurait dit à ses clients que la situation était stable. Mais tout pourrait changer rapidement.
Voici ce qu’il a déclaré dans la presse :
« Nos vérifications de terrain indiquent que les dépôts ne sont pas retirés des petites institutions, et les réserves de capital et de liquidité sont solides. Mais c’est une crise de confiance qui s’ajoute au resserrement des crédits et qui ajoutera de la pression sur les marges auxquelles les banques sont confrontées. »
En gros, tout va bien tant que la panique ne s’empare pas des petits épargnants. Et c’est d’ailleurs le sujet d’une étude américaine qui dévoile que près de 190 banques seraient en danger de mort si ses clients décidaient de venir retirer leurs fonds.
Maintenant, il reste à nous expliquer quel est le rapport entre une exposition à la cryptomonnaie et le risque de bank run. Crédit Suisse n’a pas eu besoin de la crypto pour prendre des décisions discutables depuis plusieurs années. Mais on comprend bien que l’Australie se joigne au mouvement international anti-crypto, bien décidé à montrer au grand public que les malheurs qui arrivent sont la faute de notre secteur et que cela n’a rien à voir avec une gestion calamiteuse ni avec la hausse des taux des banques centrales.
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