Crypto en Amérique du Sud : Chainalysis continue son tour du monde
Le tour du monde de la crypto. En attendant la parution de son rapport complet sur la géographie mondiale de la cryptomonnaie, Chainalysis continue de sortir au compte-goutte des extraits de son travail et prend aujourd’hui la direction du continent sud américain.
Du Mexique à la Patagonie, le spécialiste des données de la blockchain livre des chiffres et des données pour mieux comprendre le comportement et les habitudes des utilisateurs de cryptomonnaies et fait un focus particulier sur quatre grands pays qui exploitent, chacun à sa façon, les avantages de Bitcoin & Co. Analyse à suivre.
Types de plateformes et actifs préférés du Mexique à la Terre de Feu
Quelques chiffres généraux pour lancer notre survol de la crypto en Amérique du Sud et tout d’abord un chiffre, celui de 7,3 %. Il représente, selon les équipes de Chainalysis, la part du volume mondial de cryptomonnaie qui concerne la région du jour. L’Amérique latine se situe donc en 7ᵉ position, loin derrière les moteurs que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie centrale qui rassemblent autour de 20 % de l’activité globale chacun, comme on peut le voir sur la graphique ci-dessous.
On apprend ensuite que les Sud Américains privilégient de loin l’utilisation des plateformes centralisées, avec des chiffres qui vont de 46,6 % au Mexique à 92,5 % au Venezuela.
Passons ensuite aux types d’actifs numériques qui sont principalement envoyés sur le continent. On retrouve ici 4 catégories de cryptomonnaies que sont les stablecoins, les altcoins, Ethereum et bien sûr, Bitcoin. On peut voir sur le graphique suivant que les pays ont sensiblement le même comportement avec toutefois une petite préférence pour les altcoins concernant les Mexicains.
Chainalysis note que ce sont eux qui utilisent le plus les DEX (48,4 %), d’où la tendance probable à pouvoir acheter plus d’altcoins. Pour le reste, on observe une dominance importante des stablecoins, ainsi qu’une base solide et constante de transferts d’ETH et de BTC dans les cinq grands pays étudiés.
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Mexique, Argentine et Brésil, trois pays, trois façons d’utiliser la crypto
Cependant, ce niveau global d’utilisation ne reflète pas l’ensemble des réalités locales particulièrement hétérogènes. En effet, alors que la région est plutôt mal positionnée au classement mondial, elle compte pourtant 3 pays dans le Top 20 de l’adoption.
C’est ainsi qu’au classement, on retrouve le Brésil en 9ᵉ position, l’Argentine à la 15ᵉ place et le Mexique juste derrière, à la 16ᵉ. Ces trois-là se situent loin devant les autres, comme on peut le voir ci-dessous.
Concernant le Brésil, les équipes de Chainalysis remarquent que la part d’institutionnels dans le volume total rapproche ce pays des standards européens ou nord américains. Le Brésil est, de plus, un peu moins touché que d’autres pays par les problèmes monétaires comme la dévaluation ou l’inflation. Sa population investit donc plus volontiers dans BTC ou ETH dans une visée long terme plutôt que dans des stablecoins pour protéger son épargne et son pouvoir d’achat.
Le cas particulier du Venezuela à la loupe de Chainalysis
C’est exactement le contraire en Argentine où les chiffres montrent que la cryptomonnaie est surtout utilisée sous la forme de stablecoins en dollars pour essayer de se protéger contre la dévaluation du pesos qui a perdu 51,6 % de sa valeur sur un an. Enfin, le Mexique se distingue lui par son volume impressionnant de fonds transférés vers le pays. C’est même le leader mondial du secteur avec près de 61 milliards de dollars reçus, principalement depuis les États-Unis. La crypto est donc là un moyen de fluidifier, de simplifier et de rendre moins chers les transferts d’argent de la diaspora.
En conclusion, les auteurs prennent également le cas très particulier du Venezuela qui cumule plusieurs utilisations dues à sa situation particulière. Il utilise ainsi la crypto pour les transferts internationaux (comme à Mexico) car une partie importante de sa population a quitté le pays dernièrement suite aux événements politiques. Mais sa population cherche aussi un moyen d’échapper à une dévaluation terrible de la monnaie locale (comme à Buenos Aires). Enfin, le pouvoir autoritaire de Caracas a jeté les opposants politiques et les ONG militants pour les Droits de l’Homme dans les bras de Bitcoin pour échapper (partiellement) à la surveillance étatique et gouvernementale. Voici qui nous rappelle ce que nous avions vu sur un autre continent, lui aussi en train de s’éveiller à la crypto pour des raisons semblables.
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