La minute régulation #2 : Russie, Suisse, Kazakhstan, Corée du Sud et Philippines
Après le premier épisode, nous repartons aujourd’hui pour un bref tour du monde des régulations dans le monde des cryptomonnaies. Ce sera l’occasion de jeter un œil aux récentes avancées au Kazakhstan, à la politique attentiste de la Corée du Sud ou encore aux déclarations récentes de la Banque centrale suisse.
La plus grande Banque Russe s’exprime
La Russie est depuis quelque temps lancée sur le chemin des cryptomonnaies. Après avoir annoncé le lancement de leur CryptoRouble national, de plus en plus de projets crypto/blockchain ont vu le jour. Cependant, nombreux sont ceux qui craignent une régulation trop intrusive et sévère de la part du gouvernement.
Herman Gref, président de la Sberbank – la plus grande banque Russe – est récemment intervenu à ce propos. À ses yeux, tout suit un court normal.
« Le protectionnisme est juste la première réaction de l’État. Cela dit, l’argent institutionnel et les États […] finiront par trouver une place pour les cryptomonnaies au sein de l’économie. » Herman Gref, Président de Sberbank
Gref considère que les devises numériques sont là pour rester. Ainsi, il est possible de les bannir, il est possible de les accepter, mais il est impossible de les ignorer.
« Les devises digitales sont une résultante normale de la technologie Blockchain. On peut les accepter, on peut les bannir. C’est à la mode de demander au gens de ne pas jouer avec. Mais elles font partie de nos vies. » Herman Gref
La Sberbank avait récemment fait l’actualité mining en provoquant une pénurie de carte graphique en Russie.
Corée du Sud et attentisme
Le service sud-coréen de contrôle financier (FSS) s’est récemment exprimé sur la question du contrôle des cryptomonnaies.
« Bien que nous surveillons les échanges de cryptomonnaies, nous n’avons pas pour l’instant de plans visant à superviser les exchanges. Le contrôle ne viendra qu’après reconnaissance légale des tokens digitaux comme des devises légitimes. » Choe Heung-sik, président du FSS
L’attitude attentiste du gouvernement sud-coréen semble donc se confirmer, selon les dires de sa principale entité de contrôle économique. Récemment, un scandale avait éclaté quand le premier exchange du pays – Bithumb – a vu ses serveurs bugger en plein cœur de l’explosion du prix de Bitcoin Cash. Cette panne de serveurs a empêché les clients de la plateforme de retirer leurs gains, et un recours collectif a été lancé à l’encontre de Bithumb.
Au moment des faits, le FFS a été on ne peut plus clair : ces investissements étaient aux risques et périls des utilisateurs.
« Les devises digitales ne sont pour le moment ni des monnaies, ni des produits d’investissement. Le gouvernement déclare que c’est à vos propres risques […] »
Les Philippines vont sans doute considérer Bitcoin comme un actif
Dans une conférence cette semaine, le président de l’organisme de régulation financière philippin a révélé l’intention des autorités de considérer les cryptomonnaies comme actifs financiers, et ainsi les soumettre aux régulations en vigueur pour ce type de produit.
«Notre directive est de considérer ces devises digitales comme des actifs financiers potentiels, auquel cas nous appliquerons [les lois s’appliquant aux actifs financiers]. La popularité croissante et la ruée vers les ICO ont poussé les autorités à établir de nouvelles règles pour protéger les consommateurs. On a beaucoup vu d’ICO sur les réseaux sociaux, les plus connus étant bien sur Bitcoin et Ethereum… Cependant, certaines nouvelles offres devraient être considérées comme des actifs financiers.» Emilio Aquino, Commissaire de la SEC des Philippines.
La banque Centrale de Suisse (BNS) : un investissement, pas une devise
Le président de la BNS s’est récemment exprimé sur la façon dont il convient de considérer les cryptomonnaies. Selon lui, il s’agit de produits d’investissement, et non pas de devises.
« Les banques centrales travaillent sur le sujet sans relâche. Je les considérerais davantage comme des investissements que comme des devises. » Thomas Jordan, président de la BNS
Jordan a ensuite ajouté que les cryptomonnaies auraient probablement un fort impact sur le système financier actuel. Il est ainsi essentiel pour les Banques centrales d’en étudier la technologie et ses implications.
Le Kazakhstan poursuit sur sa lancée
Le Kazakhstan n’a jamais caché son but de devenir l’un des leaders en matière de blockchain et cryptomonnaies. Récemment, un lobby de cryptomonnaies et Blockchain a été envisagé afin de promouvoir l’émergence de la technologie. Kapital.kz – le nom du groupe – est en négociation avec le gouvernement du pays afin de devenir une entité légale, et ainsi commencer des activités officielles.
Le pays avait déjà marqué son désir d’innovation, en annonçant l’arrivée prochaine de leur cryptomonnaie nationale, le CryptoTenge, qui serait probablement basée sur un équivalent fiduciaire.
« Notre principal objectif est d’établir les règles du jeu sur le marché Blockchain et cryptomonnaie du Kazakhstan, ce aux côtés de la Banque centrale » Yessin Butin, cité par Astana Times
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Source : CryptoVest – CryptoCoinNews – Russia Today – CryptoVest – Coin Telegraph
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