Étude du cabinet STATIS : 80% des ICO réalisées en 2017 étaient des scams

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Selon une étude du groupe Statis, cabinet de conseil américain spécialisé en ICO, 80 % des ICO réalisées l’année dernière ont été identifiées comme des scams. Ce ratio est loin d’être faible et, même si une grande majorité de crypto-enthousiastes connaissent les dangers et les signaux à prendre en considération avant un quelconque investissement, l’injection de liquidités dans ce secteur croît à une vitesse exponentielle. Étude.

Coin-troduction

“L’univers des cryptoactifs a connu une très forte croissance depuis la multiplication des plateformes de change. En 2013, le marché était principalement basé sur 14 crypto-actifs, étant pour la majeure partie de simples dérivés du Bitcoin. Aujourd’hui, ce sont près de 1500 crypto-actifs que le marché présente, et 50 % d’entre eux sont de simples tokens créés sur des réseaux”.

Le tableau n’est pas si noir que ça selon Statis. Que les choses soient claires, la majeure partie des fonds levés et injectés dans des projets identifiés par la suite comme des “scams” sont au nombre de trois et totalisent $1,3 milliard. Les trois vilains petits canards sont Pincoin ($660 millions), Arisebank ($600 millions) et Savedroid ($50 millions). Alors que ces fonds représentent un dixième du volume total levé via des ICO, l’étude stipule que ces dernières font actuellement l’objet de réglementations très poussées, afin que de telles “erreurs” n’arrivent plus.

Malgré l’incertitude stagnante vis-à-vis des ICO et la baisse générale du marché, le rapport indique que les collectes de fonds pour les projets cryptos ne cessent d’augmenter, comme en concluait précédemment l’étude de PwC. En effet, depuis janvier 2018, la coquette somme de $7 milliards a déjà été atteinte, soit déjà près de 50 % de plus que la totalité de fonds recueillis l’année dernière. Le mois le plus actif en termes d’ICO reste néanmoins le mois de décembre de l’année dernière, où $1.4 milliard de dollars ont été injectés dans cette catégorie d’investissement.

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ERC 20 : norme et standard technique

Un des standards de plus en plus pratiqué lors des ICO, et apprécié de la part des investisseurs, est quand le smart contract rembourse automatiquement le montant versé par ces derniers dès que le soft cap n’est pas atteint. Si certains smarts contracts – les plus basiques – permettent l’envoi ou la réception de fonds quand certaines conditions sont remplies, comme sur Bitcoin par exemple, Ethereum quant à lui a pu créer un cadre nettement plus étendu, et de ce fait capter l’attention d’un large public.

Ce protocole d’échange décentralisé créé par Buterin en 2015 est devenu la plateforme standard pour la plupart des lancements de tokens. La différence majeure entre la monnaie de Nakamoto et Ethereum est que cette dernière utilise un système Turing-complet, c’est à dire que le langage de programmation informatique est – dans les grandes lignes – capable de résoudre n’importe quel problème de calcul, ou du moins utilise une puissance de calcul équivalente à celle des machines de Turing et peut exécuter indéfiniment des calculs de manière itérée, en boucle.

Ce système donne aux informaticiens et aux développeurs une plus grande flexibilité pour exécuter des contrats intelligents et des DApps (applications pour des entreprises ou les particuliers) construits et fonctionnant sur la blockchain elle-même (comme Ethereum).

Une très grande majorité de tokens utilise le standard Ethereum nommé ERC-20, permettant la création de tokens standardisés. Malgré une notoriété grandissante, d’autres standards voient le jour, comme l’ERC 721, qui permet entre autres de créer des actifs non-fongibles, c’est à dire des actifs spécifiques aux caractéristiques uniques, où toutes les unités émises sont différentes l’une de l’autre.

Avant qu’Ethereum n’apparaisse, la quasi-totalité du marché crypto était composée de coins dont les codes sources étaient de simples dérivés de celui de Bitcoin. De nos jours, plus de 700 tokens (tous de nature différente) sont échangés et reposent sur le réseau Ethereum, totalisant une capitalisation boursière d’approximativement $ 35 Milliards. Rappelons ici que la dénomination de ‘coins’ et de ‘tokens’ est sujette à de nombreux débats. Dans le dit rapport, les “tokens” sont désignés comme des crypto-actifs construits sur un autre réseau (par exemple Ethereum) et les “coins” sont désignés comme des cryptoactifs uniques, disposant de leur propre blockchain, et ne dépendant pas d’une autre.

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De sérieux concurrents

Comme cité auparavant, le marché a largement évolué depuis 2014 ; ce dernier ne cessant de croître, un nombre impressionnant de concurrents ont intégré la sphère crypto, qui tâchent de faire tout leur possible pour damer le pion à la création de Buterin. Bien que certains d’entre eux manquent sérieusement d’effet réseau – ce dont bénéficie en revanche Ethereum – ces concurrents en question offrent des fonctionnalités alternatives aux technologies sous-jacentes d’Ethereum donnant à ces dernières de nombreuses opportunités à explorer. Le tableau ci-dessous résume les chiffres et les données-clefs de ses principaux concurrents.

Comme indiqué dans l’avant-dernière colonne, une grande partie du langage informatique utilisé pour ces plateformes date des années 1980 et 1990. Solidity, en revanche, a spécialement été créé pour Ethereum en 2014.

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Ce qu’il reste maintenant à élucider est si une quelconque plateforme sera en mesure de dépasser celle de Vitalik Buterin, et être adoptée par une plus grande majorité. L’avantage concurrentiel dont dispose Ethereum est considérable comparé aux autres concurrents, car il bénéficie de près de trois ans d’expérience, d’une communauté extrêmement développée et de l’implication de nombreux développeurs. De plus, de nombreux ICO réalisées l’année dernière durant la ‘bulle crypto’ reposent sur cette plateforme.

Si cette barrière semble être déjà très haute, nous pouvons alors nous poser la question suivante: “comment les autres plateformes concurrentes ont alors fait pour grappiller quelques parts de marché ?”. La réponse semble alors évidente : les plateformes concurrentes ont pu émerger car elles ont su se différencier en offrant un débit de transactions simultanées par seconde plus élevé, aux dépens de leur décentralisation.

Le point technique le plus crucial à prendre en considération quand il s’agit de plateformes d’ICO est la méthode de consensus. À un niveau élevé, plus le contrôle est centralisé, plus le débit transactionnel est élevé. De son côté, la PoW (preuve de travail) d’Ethereum garantit un niveau de sécurité élevé (identique à celui de Bitcoin), mais engendre malheureusement des délais de transaction plus longs, un débit réduit, et aussi une forte consommation d’énergie.

Des alternatives à la PoW sont alors apparues, comme la PoS (preuve d’enjeu/preuve de participation) et différentes variantes, comme par exemple la dPoS (preuve d’enjeu déléguée). Ces dernières permettent entre autres un débit de transaction significativement plus élevé.

En ce qui concerne EOS, dont l’ICO a levé près de $ 4 milliards en 360 jours, ce dernier est capable de s’adapter à la montée en charge de manière significative, grâce à sa méthode de consensus dPoS. La production et la vérification des blocs sont contrôlées par seulement 21 producteurs de blocs, eux-même élus par les membres de la communauté.

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Représentation graphique des parts de marché par plateforme.

Segmentation des cryptoactifs

De manière globale, les tokens émis lors des ICO sont catégorisés selon les deux types suivants (la situation diffère d’un pays à l’autre) :

  • Tokens utilitaires ;
  • Securities tokens.

La première catégorie fait référence aux tokens pouvant être utilisés dans l’écosystème d’un réseau. Dès qu’une personne lambda en obtient, elle se voit alors offrir un panel de services, de produits ou tout autre type d’utilité dans le cadre de ce même réseau.

La deuxième catégorie (beaucoup plus sensible aux yeux des régulateurs financiers) pourrait être perçue comme offrant des dividendes ou un rendement financier pour l’investisseur.

Il est alors clair que lors d’une ICO, il est d’une importance capitale pour l’investisseur de distinguer dans quelle catégorie le token qu’il va acquérir appartient, mais aussi les variables influençant directement sa valeur à prendre en compte .

Quand on s’attarde sur la valeur d’un token d’utilité, on se rend alors compte que celle-ci sera alors dictée par le marché (loi de l’offre et de la demande). D’un côté, se trouve la rareté de son émission (total supply) déterminée au préalable par l’entreprise via certains mécanismes (comme par exemple quand le reste des tokens invendus sont brûlés) et de l’autre, la demande des acquéreurs pour accéder aux fonctionnalités du réseau.

Pour les securities tokens, la valeur sous-jacente est beaucoup plus facile à déterminer. En effet, les investisseurs potentiels anticipent un retour de liquidités en détenant ceux-ci. Le montant redistribué peut alors dépendre de la performance de l’entreprise, du rendement de l’actif etc…

Lancement d’une ICO… à des prix très variables

Si certains venaient à en douter, le lancement d’une ICO est un processus complexe requérant différentes étapes-clés à passer avec succès. La vente de tokens, la sélection de la plateforme pour réaliser celle-ci, la classification du crypto-actif et donc la réglementation vis-à-vis du token sont des paramètres très importants.

Durant le processus d’une ICO, de nombreux cycles d’investissement sont à prévoir. De plus, il est nécessaire de noter qu’une certaine exclusivité, mais aussi des prix beaucoup plus attractifs prévalent avant même que le token arrive sur la plateforme de trading et donc sur le marché public. La différence de prix du token dépend des circonstances dans lesquelles celui-ci a été vendu. Certains critères sont par exemple, la phase de vente, le montant injecté ou bien même l’engagement de l’investisseur à l’égard du token (bounty program). Il est nécessaire de noter ici que c’est à l’entreprise de déterminer comment la collecte des fonds sera organisée, mais aussi le prix du token à un instant t. Le schéma ci-dessous, loin d’être commun à toutes les ICO, retrace les phases communes d’une grande majorité de levée de fonds.

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Retour sur investissement et rabais durant une ICO

Vue globale du marché des ICOs

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Malgré un ralentissement de la performance, l’injection de liquidités sur le marché des ICO n’a cessé de croître. Le cabinet Statis estime que $ 7 milliards ont déjà été levés depuis janvier 2018, ce qui correspond à près de 50 % de plus que la totalité des fonds de l’année dernière, malgré un BTC et un ETH en forte baisse depuis le début d’année – ces cryptomonnaies étant les plus utilisées pour investir dans une ICO. Tenez-vous bien : le marché mondial des ICO est actuellement égal à un cinquième du marché des IPO aux États-Unis, tout en sachant que les introductions en bourse ont battu une année record en 2018 depuis ces quatre dernières années.

Néanmoins, en mettant en perspective la croissance des ICO ces dernières années, nous pouvons nous apercevoir que celle-ci a très légèrement chuté. Cela est dû :

  1. À l’incertitude vis-à-vis des réglementations (principalement aux États-Unis) ;
  2. Aux inquiétudes concernant les caractéristiques techniques des plateformes en phase d’évolution (comme Ethereum actuellement) mais aussi à la création de nouveaux réseaux alternatifs ;
  3. À la crainte d’une grande majorité d’investisseurs publics quant à la récente baisse généralisée du marché au cours de ces six derniers mois.

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D’un point de vue international, il est bon de noter qu’une grande majorité de projets ont quitté les États-Unis, faisant face à des réglementations peu claires, pour aller s’installer dans des pays plus accueillants comme la Suisse, Singapour, les îles Caïmans ou bien évidemment l’île de Malte.

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Qualité des ICO

Dans un précédent rapport, Statis avait déjà tenté de segmenter les ICO en termes de “qualité”. L’étude a alors été reconduite en analysant d’une part le nombre total d’ICO finalisées, et d’autre part le montant injecté dans chacune d’entre elles : la différence entre ces deux classes est surprenante. Pour information, le cycle de vie d’une ICO est défini à t0 comme étant la première étape d’une ICO (proposition initiale) jusqu’à t+1 représentant la phase de maturité (acheminement du token/coin vers les exchanges).

La segmentation des ICO selon Statis est organisée ainsi :

  • Identifié comme scam avant que le token ne puisse être échangé ;
  • Échec -avant de pouvoir être échangé ;
  • Mort prématurée -avant de pouvoir être échangé ;
  • Réussite – le token peut être échangé ;
  • Projet prometteur ;
  • Phase de déclin.

Classification :

Sur la base de cette segmentation, en terme de pourcentage du nombre total d’ICO, l’étude juge que :

  • 78% des projets ont été identifiés comme des ‘scams’
  • ~ 4% ont été identifiés comme des ‘échecs’
  • ~ 3% ont eu une ‘mort prématurée’
  • ~ 15% ont pu être échangés sur des plateformes.

ICOs

Montants injectés :

Si nous analysons les ICO en fonction des montants injectés et non plus par leur nombre, les résultats sont tout autres :

  • ~ 11% ont été identifiées comme ‘scams‘
  • ~ 14% ont été identifiées comme ‘échecs’
  • ~ 5%  comme ‘mort prématurée’
  • ~ 70% ont pu être échangés sur les marchés.

ICOs

En effet, sur les $ 8 milliards injectés en coins/tokens, plus de $ 6,6 milliards sont catégorisés comme ‘réussis’, $ 700 millions entrent dans la catégorie ‘prometteurs’ et près de $ 1 milliard dans la catégorie ‘déclin’.
De nouveau, si 1/10ème des ICOs représente la totalité des ‘scams’, près de 98% ($ 1,31 milliard) du montant total ($ 1,33 milliard) provient des trois mauvais élèves cités plus haut.

ICO

Conclusion

Le boom des cryptoactifs a été porté par un certain nombre de variables, comme par exemple les divers développements techniques sur les principaux réseaux. La réglementation en vigueur aux États-Unis a nui à ce secteur en pleine expansion, au profit de certaines juridictions comme la Confédération helvétique, Singapour et les Îles Caïmans.

En ce qui concerne les scams, même si un grand nombre d’ICO étaient identifiées comme tels, ces dernières ont reçu très peu de financement comparé à l’industrie globale.
L’année dernière déjà – courant novembre – un des fameux “big four” (Deloitte) révélait dans son rapport que 92 % des projets blockchains ayant vu le jour durant ces trois dernières années avaient maintenant littéralement disparu de la planète crypto…

Ces 92 % étaient-ils tous des scams ? Peut-être pas, mais l’utilisation de la blockchain au sein de ces compagnies était-elle vraiment indispensable ? Il semblerait bien qu’une vaste majorité de startups souhaite greffer les cryptomonnaies à leur business modèle déjà existant. Les quelques survivantes seront alors les entreprises pouvant démontrer que leur token présente une valeur intrinsèque. Mais combien y en a-t-il vraiment ?

Sources : Coinspeaker ; CoinTelegraph ; Bloomberg ; CCN || Images from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.

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