Crypto en Europe : adieu Bitcoin, bonjour les stablecoins

Europe et stablecoins, début de l’amour fou ? – Nul n’est censé ignorer MiCA (Markets in Crypto-Assets), un plan chargé de cadrer l’utilisation des cryptomonnaies adopté début octobre dernier. À quelques exceptions près tout du moins. En effet, difficile de résister à la tentation d’utiliser ces monnaies numériques appelées stablecoins. Alors pourquoi attendre ? Les opérateurs de marché européens vont bientôt pouvoir s’en donner à cœur joie grâce à un tout nouveau régime pilote. Tous les détails.

Stablecoins, nous voilà !

Dans leur bac rempli d’un sable nouvellement tokénisé, les banquiers européens vont pouvoir essayer de manipuler un tout nouveau genre d’actif. Des produits financiers tokénisés. Ne jouons pas sur les mots, en bref, des cryptos. En effet, une initiative d’un tout nouveau genre vient d’être approuvée par la Commission européenne. Il s’agit du régime pilote DLT (Distributed Ledger Technology). Pour faire simple, c’est un cadre réglementaire transitoire permettant à certains acteurs de marché d’utiliser les ‘technologies de registre distribuées’. Des stablecoins, quoi.

Ce pilote va leur permettre d’utiliser les stablecoins pour les échanges et règlements interbancaires sans attendre la mise en place de MiCA. Une implémentation prévue au mieux pour 2024. Beaucoup d’attente donc pour un nouveau jouet qui fait très envie il faut dire. Des transferts internationaux immédiats et à moindre frais, difficile de résister pour un banquier.

Les acteurs des finances traditionnelle et digitale vont pouvoir expérimenter ces échanges d’un nouveau type au sein d’un environnement régulé. Ceci, à partir de mars 2023 et pour une durée de 3 ans, renouvelable une fois. Cela donnera également un aperçu concret de l’utilisation des technologies de registre distribué au sein des marchés financiers en vue d’une future généralisation.

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Crypto bac à sable dans la finance européenne

Les participants du projet pilote DLT seront ainsi exemptés de certains parties très précises des réglementations de services financiers. Cela concerne notamment la Directive des Marchés d’Instruments Financiers (MiFID) et la Réglementation sur les Dépositaires Centraux de Titres (CSDR).

De nouveaux arrivants au sein des marchés financiers, non licenciées auprès de la MiFID et de la CSDR, pourront eux aussi postuler au projet DLT. La plus ancienne banque des Etats-Unis, BNY Mellon, s’est notamment montrée particulièrement intéressée.

C’est fait. Les cryptomonnaies, ou du moins leur pendant stable, s’introduisent désormais dans les plus hautes sphères de la finance européenne. Bonne ou mauvaise chose, l’avenir le dira. Mais, la praticité de la blockchain dans les échanges interbancaires est connue de longue date. Il était grand temps en effet pour l’Europe de se pencher sur le sujet. Petit bémol tout de même au vu l’engouement, il est très étonnant pour l’Union européenne que celle-ci ne dispose pas encore d’un stablecoin euro digne de ce nom. Stablecoin euro émis à l’heure actuelle par Circle, une entreprise… américaine.

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