Conseils crypto : les clés pour bien choisir une ICO

Chez les habitués de l’univers crypto, le terme « ICO » fait partie d’un lexique bien connu. Pour tous les néophytes, il s’agit d’une nouvelle technique de levée de fonds, basée sur l’émission de tokens cryptographiques. Pour faire simple, investir dans une ICO, c’est comme acheter des cryptomonnaies avant même qu’elles n’arrivent sur le marché, tout en finançant le développement du projet.

Initial quoi ?

D’un point de vue purement spéculatif, le but de l’investissement dans une ICO est généralement d’acheter des tokens à bas coût, et de les revendre après quelques mois, voire quelques années, lorsque leur valeur a augmenté. L’investissement n’est donc rentable que si la demande pour le token se fait forte, et que son prix soit supérieur au prix auquel vous l’avez acheté durant la levée de fonds.

Certaines ICO réussissent mieux que d’autres, sans forcement représenter les meilleurs projets. On garde en tête l’exemple de l’ICO de Tezos qui a récolté un record de 232 millions de dollars en quelques jours, mais qui est depuis au cœur d’une bataille juridique paralysant totalement l’opération. Parfois, certaines ICO sont clairement criminelles. Par exemple, l’ICO Mycélium qui, pour la petite histoire, aura vu ses créateurs disparaître avec l’argent récolté, au grand dam de ceux qui y ont participé. Tout cela pour vous dire que, faute de réglementation, il s’agit d’un investissement à risque (à moins que vous habitiez à Gibraltar !).

Bref, avant de vous donner ces quelques points à étudier pour choisir la bonne ICO, gardez bien ce conseil essentiel en tête :

N’investissez pas de l’argent que vous ne pouvez pas vous permettre de perdre !

Les clés pour évaluer une ICO

L’équipe derrière l’ICO

Il est primordial de savoir qui se cache derrière l’ICO avant d’investir dedans. L’équipe est généralement composée d’un comité consultatif et de quelques personnes chargées du développement. Si vous avez du temps, n’hésitez pas à vérifier l’équipe de l’ICO membre par membre, en prenant chaque nom pour faire une recherche sur Google. Étudiez leur profil Linkedln, pour voir si un ou plusieurs d’entre eux ont déjà participé dans un autre projet, et si le projet en question a réussi grâce à leur implication.

Les avis sur Bitcointalk.org

Une fois que vous avez passé toute l’équipe en revue, allez faire un tour du côté de Bitcointalk.org (un célèbre forum pour Bitcoin et les cryptos) pour voir le fil d’annonce du projet (libellé ANN). Attardez-vous sur le moindre message en rapport avec l’ICO. Beaucoup d’investisseurs intéressés posent de bonnes questions et l’équipe d’un projet sérieux répondra généralement à un maximum de ces questions. Ainsi, lorsqu’une ou des questions restent sans réponse, un doute quant à la fiabilité de l’ICO s’impose.

Participation de capital-risque crypto (VC)

Lorsque des fonds de capital-risque (tels que Blockchain Capital ou Fenbushi) participent à une ICO, cette dernière gagne énormément en terme de crédibilité. Pensez donc à vérifier cette information qui est normalement fournie sur le site web du projet.

La communauté

Une ICO digne de ce nom se doit généralement d’avoir sa propre communauté d’enthousiastes et d’investisseurs, ces derniers communiquant via un outil de messagerie (généralement Telegram, Slack, parfois Discord) qui est ouvert au public.

N’hésitez donc pas à suivre les conversations, ne serait-ce que pour en savoir un peu plus sur l’ICO. Dans certains cas, ces communautés seront plus actives sur les réseaux sociaux tels que Reddit, Facebook ou Twitter. Attention aux réseaux sociaux cependant, car il est toujours possible d’y créer des faux comptes afin de promouvoir une ICO frauduleuse.

 Tokens, blockchain et white-paper

Une ICO n’en est pas une sans token associé. Ainsi, il est important de connaître la position des fondateurs de l’ICO concernant leurs propres tokens. Quel type de token ? Pensez aussi à vérifier quelle blockchain est utilisée : celle de Bitcoin, celle d’Ethereum ou bien une autre ? Questionnez-vous également sur l’aspect légal dans votre pays. Gardez en tête que le secteur est très surveillé, et que certaines ICO enfreignent parfois les lois sur les actifs financiers.

Jetez également un œil au hard-cap et au soft-cap de l’ICO. Ce sont par ces termes que l’on définit les objectifs de financement. Un bon projet se justifiera toujours précisément de la somme demandée. On trouve normalement facilement des informations sur la manière de repartir les fonds acquis. Méfiance, donc, lorsque la somme demandée se chiffre en centaine de millions sans plus de justifications.

Toutes ces informations dont vous avez besoin sont bien évidemment inscrites dans le fameux whitepaper (livre blanc). Si certains négligent ce dernier, on vous conseille fortement de le lire et de bien l’évaluer pour cerner le concept du projet. Pour faire simple, le whitepaper vous permettra de savoir dans quoi vous allez mettre votre argent.

Distributions des tokens

Sachez que chaque ICO diffère des autres quant à la façon de distribuer ses tokens aux participants. Si certaines ICO libèrent les tokens quelques heures seulement après la fermeture de la levée de fonds, d’autres attendent plusieurs mois avant de le faire. Il existe également des projets qui distribuent d’abord une version bêta, avant de lancer les vrais tokens.

Beaucoup d’ICO pratiquent ce que l’on appelle le « pre-minage », à savoir que la société possédera une certaines proportion des tokens avant leur arrivée sur le marché. Si c’est une pratique, qui n’a rien d’alarmant en règle général, elle pourrait uniquement servir comme moyen d’enrichissement personnel. Vérifiez donc à qui et pourquoi sont distribués les tokens.

Qualité du code

Ici, le fait d’avoir des notions en programmation sera un atout, car vous pourrez aisément juger de la qualité du code associé au projet qui, on le rappelle, doit être partagé sur Github. Mais même si vous n’êtes pas un expert, vous pouvez tout à fait vérifier certains points qui peuvent témoigner de la qualité du code.

Un bon code est par exemple généralement truffé de commentaires pour garantir une bonne compréhension. Un code se doit d’être bien lisible, chaque fonction ne devant généralement pas dépasser plus de 50 lignes de code afin d’assurer une bonne aération. Enfin, la communauté de développeurs se doit d’être active. Combien de personnes y travaillent, depuis combien de temps ? Est-ce un hard-fork ? Si oui, qu’est-ce qui a changé par rapport au code d’origine ?

Sachez que les codes cryptos sont de plus en plus de type « open-source » (ouvert) de nos jours. Le fait que le code d’un projet donné soit ouvert permet aux développeurs de la communauté de suggérer librement des améliorations.

Le mot de la fin

Tant que les cryptomonnaies continueront à gagner en popularité, l’univers des ICO attirera de plus en plus d’investisseurs. Les ICO sont donc amenées à se multiplier au cours des années à venir, et vos choix n’en seront que plus compliqués.

Quoi qu’il en soit, le plus important est de bien étudier le projet avant de se lancer dedans. Et méfiez-vous surtout des fausses ICO qui circulent sur le web

À bon entendeur…

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Sources : Cryptopotato
Image : Ivelin Radkov/Shutterstock.com

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Le Journal Du Coin

Un article de la rédaction. Le Journal du Coin, premier média d’actualités francophone sur la cryptomonnaie, Bitcoin, et les protocoles blockchain.