23,4 milliards de $ : focus sur le butin exceptionnel des exchanges de cryptomonnaies en 2021

Plus, toujours plus – Longtemps critiquées et moquées par les investisseurs de la bourse traditionnelle, les cryptomonnaies ont fini par s’imposer comme des actifs sérieux. Si l’on prend le cas de la France, le rapport de l’ADAN avançait que les investisseurs particuliers possédaient plus de cryptomonnaies que d’actions. Mais alors qu’en est-il à l’international ? Les chiffres dévoilés par le cabinet de conseil en services financiers Opimas, nous permettent de nous faire une idée.

Binance vs NYSE

À l’heure actuelle, les cryptomonnaies restent encore un marché émergent qui n’est pas rattaché à la bourse traditionnelle. Hormis si l’on prend en compte l’introduction en bourse de plateformes d’échange de cryptomonnaies, telles que Coinbase par exemple.

Or c’est bien du côté des crypto-bourses qu’il faut se pencher, car ce sont elles qui permettent aux particuliers d’acheter leurs premières cryptos et que leurs volumes d’échanges, ainsi que leurs revenus peuvent nous éclairer sur l’état de ce marché qui n’est peut-être plus si émergent que ça. Notons par exemple que les revenus générés par les plateformes d’échange centralisées ont atteint 23,4 milliards de dollars en 2021. Cette performance leur a permis de passer devant les bourses traditionnelles telles que la bourse de New-York (NYSE) et le Nasdaq.

Comme nous l’avons évoqué en introduction, le cabinet de conseil en services financiers Opima a publié un ensemble de données qui nous montre que les revenus des échangeurs centralisés ont augmenté de 700 % en 2021 !

Pour vous donner un ordre d’idée, le rapport estime que les gains des exchanges ont été multipliés par 7 par rapport aux 3,4 milliards de dollars de ventes enregistrés en 2020 et étaient 60 % plus élevés que les quelque 15,2 milliards de dollars apportés par les bourses traditionnelles.

« C’est tout un changement par rapport à seulement un an plus tôt, lorsque les échanges traditionnels avaient des revenus quatre fois plus élevés que les échanges du monde de la cryptographie »

Suzannah Balluffi, analyste crypto chez Opimas.

« Les anciens et vénérables noms comme la Bourse de New York, le Nasdaq, Deutsche Borse et CME ont tous été laissés pour compte par les startups cryptographiques Binance et Coinbase. »

Comme vous pouvez vous en douter, c’est Binance qui s’en sort haut la main avec un volume de transaction sur le marché SPOT, qui est passé de 49 % en 2020 à 60 % en 2021.

Binance continue de grignoter des parts de volume aux autres exchanges.
Volumes de transaction sur le marché SPOT des différents exchanges entre 2020 et 2021 (en %)

Coinbase est donc le seul exchange coté en bouse à déclarer un chiffre d’affaires total de 7,8 milliards de dollars en 2021, contre 1,3 milliard de dollars en 2020.

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L’œil de la régulation guette toujours

Cependant, ne crions pas victoire trop tôt, car ces excellents résultats s’inscrivent dans un contexte de régulation particulièrement prononcé.

Comme nous pouvons le voir, les plateformes d'échange de cryptomonnaies sont loin devant les bourses traditionnelles en matière de chiffre d'affaire et de bénéfices.
Chiffre d’affaire et bénéfices des différents exchanges (EBITDA = Excédent Brut d’Exploitation)

Entre le récent décret exécutif du président Joe Biden qui a ordonné aux ministères et organismes fédéraux de produire des recommandations pour la surveillance de l’industrie des actifs numériques.

Et la SEC qui se met en ordre de bataille pour renforcer la réglementation des plateformes d’échange de cryptomonnaies dans les mois ou années à venir. Il y a fort à parier, que l’année 2022 soit riche en rebondissements !

Quoi qu’il en soit ces chiffres montrent qu’à minima le marché des cryptomonnaies se porte très bien ou que les échangeurs centralisés, bien qu’ils soient mal vus par une partie de la communauté crypto, embarquent toujours de plus en plus de nouveaux utilisateurs. Ce qui est une bonne chose pour l’écosystème. Il ne nous reste plus qu’à attendre et de voir à quelle sauce nous allons être mangés.

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Grégory De Wageneer

Mon parcours est assez classique. J'ai décidé de miner, puis d'acheter des bitcoins dans une optique de spéculation après une expérience entrepreneuriale. Mais plus mes recherches sur Bitcoin s'intensifiaient et plus mon intérêt pour lui grandissait. J'ai fini par comprendre, que la blockchain est à la monnaie et la finance ce qu'Internet est devenu aux moyens de communication : une évidence.