BCE : Christine Lagarde ne veut pas décourager les initiatives de stablecoins comme Libra

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Méfiance ou hostilité, c’est selon – Si l’on s’était habitué à entendre les régulateurs mondiaux s’agacer plus ou moins bruyamment du projet Libra et des diverses cryptomonnaies émises par des sociétés privées, les choses pourraient changer. En effet, Christine Lagarde – fraîchement passée du FMI à la présidence de la Banque Centrale Européenne (BCE) – annonce ne pas vouloir décourager les projets privés de stablecoins.

Dans une interview accordé à Challenges et publiée ce 8 janvier, Christine Lagarde a notamment été interrogée sur le sujet des cryptomonnaies.

La nouvelle présidente de la BCE a d’abord affirmé que son institution ne conserverait pas une simple posture « d’observateur » des évolutions monétaires qui visent à fournir des moyens de paiements plus rapides et moins chers, et qu’elle jouerait au contraire « un rôle actif » dans ces changements.

Comment ? Eh bien notamment par l’émission d’un euro numérique administré par la Banque centrale européenne :

« (…) la BCE continuera d’évaluer les coûts et les avantages de l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) qui pourrait garantir l’accès du grand public à une monnaie émise par la banque centrale, même en cas d’une moindre utilisation des espèces ».

Là où le discours change par rapport à d’autres responsables bancaires ou politiques, c’est que Christine Lagarde ne verrait pas d’un mauvais œil les initiatives privées de cryptomonnaies, comme celle du stablecoin Libra de Facebook :

« Les perspectives d’initiatives [de monnaies numériques] des banques centrales ne devraient (…) ni décourager ni écarter les solutions du secteur privé pour des paiements de détail rapides et efficaces dans la zone euro ».

L’idée de monnaies numériques semble de plus en plus admise par des dirigeants d’importantes institutions financières. La question à se poser est désormais la suivante : est-ce que cette détente concernant les stablecoins privés se propagera également aux cryptomonnaies issues de blockchains publiques comme Bitcoin ?

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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