Mark Karpelès écope de 2 ans et demi de prison avec sursis
Libéré, délivré – Le tribunal de Tokyo était appelé à se prononcer sur le cas de Mark Karpelès, l’ancien gestionnaire de la plateforme de change MtGox. Alors que les procureurs avaient demandé une peine de dix ans ferme, M. Karpelès s’en sort avec un sursis, bien plus léger.
Le cas MtGox
L’ancien patron français de la plateforme tristement célèbre MtGox était poursuivi dans le cadre du mystérieux “hack” de près de 630 000 bitcoins en 2014. Pour rappel, les charges initiales retenues contre le prévenu étaient lourdes : il était alors accusé de détournements de fonds, d’abus de confiance, ou encore de manipulation des données informatiques liées à l’exchange.
Dans une interview récemment accordée aux Echos, M. Karpelès disait sa certitude d’être condamné, possiblement lourdement. Il jugeait pour autant les charges retenues contre lui pour partie fantaisistes.
La piste Alexander Vinnik
Rappelons que la responsabilité de M. Karpelès dans la disparition des bitcoins perdus de MtGox à proprement parler n’était pas au coeur du procès : Alexander Vinnik, l’homme accusé du siphonnage en règle des bitcoins en question et de leur blanchiment, est aux dernières nouvelles en instance d’extradition vers la France.
Des réquisitions et une décision
En définitive, M. Karpelès s’est bien vu condamné par la justice japonaise, ne démentant pas totalement le chiffre hallucinant de 99,97% de mis en examen condamnés au Japon.
Pour autant, la condamnation est plus légère, et assortie du sursis : Mark Karpelès ne se verra pas contraint à réaliser ces deux ans et demi de détention, s’il n’a plus affaire à la justice pendant 4 ans de probation.
Mark Karpelès fait donc presque figure d’exception, et l’issue de son procès lui est en définitive relativement favorable. Cependant, il n’est pas exclu pour l’heure que les procureurs japonais fassent appel de cette décision.
Affaire à suivre, d’autant plus que d’autres potentielles difficultés judiciaires attendent toujours M. Karpelès sur d’autres continents : des plaignants américains ont également porté l’affaire devant la justice de l’Illinois, notamment pour “fraude”.