Le gouvernement US dénonce (encore) les activité illicites liées aux cryptos

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C’est la faute aux cryptos. Si de toute évidence les cryptomonnaies ont un rôle totalement marginal dans le financement du terrorisme, les autorités étasuniennes semblent paradoxalement en faire le principal bouc émissaire. Encore lors d’une récente conférence, Bitcoin (BTC) et ses semblables ont été montrés du doigt, alors que les activités illégales sont pourtant une goutte d’eau dans l’océan d’échanges légitimes de la cryptosphère.

Certains acteurs ne font « pas assez » pour empêcher les transactions « illégales »

C’est lors d’une conférence donnée au Royal United Services Institute de Londres que le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a dénoncé une nouvelle fois les actifs numériques. Précisons que le représentant des États-Unis considère ici comme « illégales » toutes les transactions sous sanctions de son pays.

Le secrétaire adjoint au Trésor dénonce les acteurs cryptos qui osent faire passer l’innovation et la décentralisation avant le respect, à la virgule près, de toutes les normes de lutte contre le financement du terrorisme émises par les USA (extraterritorialité au monde entier comprise).

« (…) Certains acteurs de l’espace des actifs numériques souhaitent innover sans se soucier des conséquences, au lieu de le faire de manière responsable, notamment en se protégeant contre le financement illicite. »

Wally Adeyemo

Les acteurs cryptos sont priés de se conformer, à la lettre, avant d’innover

Les cryptomonnaies (Monero,…) ou services (Tornado Cash,…) offrant des options supplémentaires d’anonymat et de résistance à la censure sont encore plus vertement critiqués par l’État fédéral américain. Mais Wally Adeyemo est tout de même obligé d’admettre que la majorité des acteurs du secteur des cryptomonnaies jouent le jeu avec les autorités, et ne cherchent pas à aider ces transactions illicites.

« Nous sommes déterminés à collaborer avec les institutions financières, les sociétés de gestion d’actifs numériques, et d’autres acteurs du secteur, sur les mesures qu’ils peuvent prendre pour empêcher les terroristes de transférer de l’argent. Nous savons que la grande majorité de ces parties prenantes veulent nous aider à éradiquer le financement du terrorisme, et nous nous réjouissons de poursuivre notre partenariat. (…) »

Wally Adeyemo

Et si des acteurs cryptos n’agissent « pas suffisamment » pour empêcher les « flux financiers illicites » (selon les critères US), alors le message est clair : « les États-Unis et ses alliés le feront ». Et les pauvres fondateurs de Tornado Cash sont bien au courant des actions de rétorsion que peuvent faire subir les USA, eux qui sont traités comme des criminels pour avoir simplement créé un protocole décentralisé et open source.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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