Craig Wright : mise à jour de l’affaire à plus d’1 million de bitcoins

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Craig Wright, l’autoproclamé Satoshi Nakamoto, a dû se présenter devant la Cour du district de West Palm Beach en Floride. Découvrons ensemble les derniers éléments de cette affaire judiciaire.

Une affaire à plus de 10 milliards de dollars

Comme nous l’expliquions le mois dernier, Craig Wright n’a pas été capable de fournir la liste de ses adresses publiques de Bitcoin, plus précisément celles d’avant le 31 décembre 2013, pourtant requises par une ordonnance du tribunal américain.

Dans l’affaire qui l’oppose à la famille du défunt David Kleiman (expert en cryptographie), l’enjeu est pourtant d’importance : jusqu’à 1 100 000 bitcoins (BTC) sont réclamés au créateur du fork BSV. C’est dans ce cadre que Craig Wright s’est présenté physiquement au juge Reinhart, le 28 juin dernier.

Son audition, disponible ici en intégralité, soulève de nouvelles questions et de nouveaux doutes quant aux affirmations de l’accusé.

De possibles faux documents et des arguments toujours sans preuves

Lors de l’audience, l’avocat des plaignants a insinué que Wright a falsifié un certain nombre de documents qu’il a présenté au tribunal comme preuves. Il cite en exemple, plusieurs emails sensés dater de 2011 et 2012, qui contenaient des “métadonnées” qui prouveraient que ces messages sont en fait beaucoup plus récents.

En plus de cela, une police de caractères, protégée par copyright en 2015, apparaît dans un email qui aurait été envoyé en 2011.

L’avocat des plaignants a clairement demandé à Wright « si ce sont des faux documents », et ce dernier répond « Je ne sais pas ».

Autre révélation : “Satoshi Nakamoto” serait un impulsif colérique, si c’est bien Craig Wright. En effet, alors qu’il se fait réprimander par le juge – pour avoir jeté un document -, il s’excuse en expliquant : « Je suis vraiment désolé, Votre Honneur. Je perds parfois le contrôle (…) Ma femme est psychologue, et elle travaille là-dessus avec moi ».

Quant à l’imbroglio qui l’empêcherait de bouger les bitcoins en question – ce qui constituerait une preuve irréfutable -, Wright a répété qu’il ne pouvait pas les atteindre, car il n’a pas tous les fragments de clés nécessaires pour déverrouiller les documents contenant toutes les informations. Il n’aurait ces fragments de clés manquants qu’en 2020 seulement.

Pour l’heure, la Cour n’a pas rendu de décision sur cette affaire, et une deuxième audience avec des témoins devrait avoir lieu dans le courant de cet été.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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